Les Ankoay quittent l’Afrobasket 2025 dès la phase de groupes. Sans certaines erreurs de coaching contre le Nigeria et le Cameroun, un match de barrage vers les quarts aurait pu être à portée.
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Les Ankoay ont du potentiel mais l’ont mal exploité durant l’Afrobasket 2025. |
Madagascar est éliminé de l’Afrobasket 2025 en Angola après trois défaites consécutives. Résistants durant deux quarts-temps face au Nigeria avant de céder 59-77, battus sur le fil par le Cameroun 77-80 et nettement dominés par la Tunisie 60-81, les Malgaches quittent la compétition sans victoire mais avec un constat partagé : la gestion tactique et le coaching ont pesé lourd dans le scénario.
Face au Nigeria, le retour sur la scène continentale s’est révélé abrupt. Habitués aux grands rendez-vous, les Nigérians ont profité des pertes de balle et de la fragilité au rebond. Le staff avait opté pour un cinq mobile afin d’imprimer du rythme, mais ce choix a laissé la raquette exposée. Les premiers temps morts ont davantage servi à contenir l’émotion qu’à corriger les plans de jeu. La zone 2-3, introduite en cours de partie, a ralenti l’adversaire sans apporter de réponses offensives. Faute de pivot dissuasif, les Ankoay ont subi leur loi sous l’anneau.
Contre le Cameroun, la sélection a sans doute livré sa prestation la plus aboutie. Circulation fluide, adresse retrouvée, intensité défensive. Madagascar menait encore 75-70 à trois minutes du terme. Mais dans le money-time, les choix se sont révélés défaillants : rotation trop réduite, manque de fraîcheur et absence de solutions alternatives en attaque. « Pourquoi Elly Randriamampionona et Livio Ratianarivo, les deux meilleurs shooteurs, restent-ils si longtemps sur le banc ? Mathias M’Madi n’est pas utilisé à sa véritable position. Il y a eu une erreur fondamentale dans le coaching », s’indigne Fidy Mahery Rafalimalala, supporter déçu.
Un manque de plan de jeu
La défaite contre la Tunisie a mis en lumière les limites structurelles. Les Ankoay ont remporté le deuxième quart (20-15), mais se sont effondrés au retour des vestiaires, incapables de répondre aux ajustements adverses. « Il y a eu des erreurs de coaching sur les trois matchs. Nous n’avons pas de fond de jeu ni de cinq majeur clairement défini. Lorsque l’adversaire change de stratégie, nous ne trouvons pas de solutions », analyse un entraîneur malgache, qui a préféré garder l’anonymat.
Les critiques portent également sur le choix d’un technicien étranger coûteux, alors même que la Fédération malgache de basket-ball investit peu dans la formation de ses coachs locaux. « Madagascar a des entraîneurs capables de diriger l’équipe. Pourquoi dépenser autant d’euros ? », poursuit ce technicien, pour qui il est aussi nécessaire de donner plus de place aux jeunes joueurs afin d’éviter la stagnation de cadres en fin de cycle.
Les pistes de progression sont connues : mieux définir les rôles entre meneur-créateur et finisseur, renforcer la raquette même avec un pivot limité offensivement, diversifier l’attaque avec des systèmes modernes et exploiter pleinement la profondeur du banc. Les Ankoay repartent bredouilles mais avec une leçon essentielle : le talent ne suffit pas. Le coaching, dans ses choix et ses ruptures, reste déterminant pour transformer un potentiel en résultats.
Donné Raherinjatovo
Arrêtons de rêver. Il nous sera toujours très dur d'avoir des résultats de haut niveau en sports collectifs. Financièrement d'abord et notre isolement / déplacement internationaux. Alors que nos jeunes ont le potentiel sur certains sports individuels. Il est temps de choisir, car on passe à côté de talents et de possibles podiums olympiques. Le réalité de notre pays est là et pas ailleurs. Alors, on fait quoi ??? on continue à pleurer ... "c'est la faute du coach, de l'arbitre, des autres trop forts ... bla bla bla "...
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