Le financement du secteur minier ne se fait plus sans conditions. C’est ce qu’ont rappelé les banques présentes au Forum économique régional Atsimo-Andrefana, qui s’est tenu le 18 juillet dernier à Toliara.
Lors du panel consacré aux grandes exploitations minières, AFG Bank Madagascar a présenté sa méthode d’évaluation. La banque y a expliqué que le financement ne peut se faire que sous certaines conditions. « Pour nous, un projet minier doit respecter le cadre légal, être clair sur la propriété foncière, et montrer une rentabilité sur la durée », a déclaré Sophie Dago, secrétaire générale de la banque.
Elle a aussi précisé que les études d’impact doivent inclure les aspects sociaux et environnementaux. « Sans cela, un projet ne passe pas», a-t-elle affirmé. L’acceptation locale est, selon elle, un point de vigilance pour la banque.
La banque estime aussi que la stabilité financière du porteur de projet et l’existence de contrats d’achat sont des éléments essentiels. Ceux qui ont déjà travaillé avec des opérateurs miniers partent avec un avantage.
« Ça facilite l’analyse, mais on vérifie aussi la solidité de la gouvernance et la transparence des actionnaires », a précisé Sophie Dago.
AFG Bank a aussi évoqué la création d’un service dédié au secteur minier et le lancement d’une assurance liée à la réhabilitation des sites.
Les banques, de plus en plus exposées au risque minier, veulent s’assurer que les projets sont solides avant de s’engager. Si les opportunités minières dans le sud attirent, les banques rappellent qu’elles n’ouvrent pas leurs guichets sans cadre clair. Le message est posé : l’argent ne circule que si le risque est maîtrisé.
Irina Tsimijaly