Depuis l’Hudson River jusqu’en Californie

Ces temps d’incertitudes renforcent paradoxalement nos certitudes. Au-delà des quémandes d’aide budgétaire, de la revendication d’un partenariat stratégique, de la question de l’AGOA, ou des adieux à l’USAID, les États-Unis demeurent le phare planétaire de la liberté individuelle et ce, bien au-delà de New York et de l’embouchure de l’Hudson. 

Malgré les errements, à mettre au passif de choix idéologiques circonstanciels, l’Amérique autorise plus de libertés qu’elle n’en restreint, l’Amérique permet de rêver plus qu’elle ne donne de cauchemars, l’Amérique laisse le choix de tout là où d’autres régimes imposent de force la camisole vestimentaire et prohibent le libre arbitre religieux ou alimentaire.  

«Mon Amérique à moi», l’Amérique, c’est bien les USA. Des esprits chagrins font remarquer, d’ailleurs à juste titre, que l’Amérique concerne également le Canada mais surtout cette Amérique qu’on dit latine : c’est cette partie du «Nouveau monde», qu’en 1507, le cartographe souabe Martin Waldseemüller avait baptisée d’après le prénom du navigateur florentin Amerigo Vespucci (1454-1522). 

Il y a cinq ans, même éconduit, Donald Trump avait encore, et malgré toutes les prévisions des instituts de sondage, réuni 70 millions de voix. Ni plus ni moins que le meilleur score pour un président sortant. En milieu rural, il l’avait emporté à 53%, tandis que les citadins le snobaient à 60%. L’Amérique de «L’homme qui murmurait à l’oreille des chevaux», «Les raisins de la colère», «Sur la route de Madison», avait voté pour l’homme qui préfère les siens aux étrangers. Et il semble que cette Amérique-là ait encore récidivé le 5 novembre 2024. 

D’aucuns objecteraient que cette Amérique là, contraire voire hostile aux grands mots du politiquement correct (globalisation uniformisante, multilatéralisme altruiste,  cosmopolitisme sans frontières), ne peut être «mon Amérique à moi», Moi, cet Autre, l’Étranger, à 15.000 kilomètres (via Paris). Mais, je n’ai jamais vu en la fidélité à soi, un péché civilisationnel. Comme je refuse de considérer l’attachement à son terroir, comme une faute historique. 

Ce 1er juillet 2025, les mots de l’Ambassadeure des États-Unis m’avaient mis du baume au coeur. Comme l’Allemagne, les États-Unis aiment à rappeler l’existence de relations entre le Royaume de Madagascar et les États-Unis d’Amérique. C’était avant le 1er octobre 1895, bien avant le 6 août 1896, tellement en amont du 26 juin 1960. 

Nasolo-Valiavo Andriamihaja

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