À 60 kilomètres au sud d’Antsiranana, dans le nord de Madagascar, les Tsingy Rouges émergent d’un paysage spectaculaire. Sculptées par l’érosion et composées d’argile rouge, ces formations géologiques uniques offrent une alternative saisissante aux célèbres Tsingy de Bemaraha. Pourtant, ce site naturel exceptionnel reste encore largement inconnu du grand public, notamment des touristes malgaches.
Géré par les communautés locales, le site des Tsingy Rouges propose une offre touristique complète : randonnées, exploration de la forêt sèche, visites de villages de pêcheurs, ou encore balades au lever du soleil. L’accès est relativement facile toute l’année, quel que soit le type de véhicule — 4x4, bus, motos, quads — et même en hélicoptère pour les visiteurs haut de gamme.
En 2024, près de 9 000 touristes internationaux ont visité le site. Cependant, de nombreux Malgaches ignorent encore son existence, en raison de l’isolement géographique de la région Diana, peu desservie par les vols domestiques et pénalisée par l’état de dégradation des routes nationales RN4 et RN6. « Beaucoup s’arrêtent à Nosy Be, dernier point d’accès aérien, sans poursuivre jusqu’à Antsiranana », explique Aurélien Razanadravony, directeur exécutif du circuit.
Malgré ces contraintes, le Tsingy Rouge promet un séjour inoubliable : hébergements écologiques, campings sauvages, et gastronomie locale à base de fruits de mer (crevettes, crabes, poissons grillés) enchantent les visiteurs. Le décor naturel, entre falaises rouges, ciel ouvert et végétation sèche, confère au lieu une ambiance à la fois mystique et apaisante.
Le potentiel touristique du nord de Madagascar reste largement inexploité. Pour que le Tsingy Rouge devienne une destination incontournable du tourisme durable à Madagascar, il est essentiel d’investir dans les infrastructures, d’améliorer la connectivité et de renforcer la promotion touristique nationale et internationale.
Irina Tsimijaly