Comme chaque année, la parade militaire est le point culminant de la célébration de la fête nationale. L’événement a respecté un timing quasi parfait, avec la participation de représentants des armées française et chinoise.
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Les éléments du commando de l’armée de l’air dont la démarche démontre la sérénité et l’assurance. |
À la seconde près et dynamique. Ces mots peuvent résumer le déroulement de la parade militaire au stade Barea Mahamasina, hier. Un événement qui marque l’apogée de la célébration du 65e anniversaire de l’indépendance et des 65 ans de la création des Forces armées.
Dans le conducteur de l’événement, il est indiqué que le défilé allait durer de 10 heures à 13 heures, avec comme coup d’envoi la levée du drapeau national, juste après l’arrivée d’Andry Rajoelina, président de la République. Un timing tenu. Après l’hymne national, le chef de l’État, qui est aussi le chef suprême des Forces armées, a prononcé un bref discours d’introduction. Une allocution durant laquelle il a notamment demandé aux éléments en présence s’ils étaient prêts à procéder au défilé militaire, avant d’en donner officiellement le top départ.
Le locataire d’Iavoloha est ensuite monté dans le «Command-car». Accompagné du ministre des Forces armées et du ministre délégué chargé de la Gendarmerie nationale, il a effectué la revue des troupes sous l’acclamation du public venu en nombre, qui avait rempli les gradins et les tribunes du stade depuis le petit matin. La revue a également été marquée par le déploiement d’un drapeau national géant au centre du gradin du stade. Elle a été conclue par un lâcher de colombes pour marquer la paix et la fraternité, ainsi que par le passage de trois hélicoptères de l’armée, dont l’un portait la bannière blanche, rouge et verte dans le ciel d’Antananarivo.
Après la revue des troupes, les éléments ont rejoint les coulisses du stade pour se préparer à la parade. Entre-temps, les élèves de l’École militaire de Fianarantsoa ou «Sekoly miaramilam-pirenena» (Semipi) sont entrés en scène avec leur démonstration dynamique, devenue un incontournable des événements du 26 juin à Mahamasina. L’assistance a été unanime sur le fait que, cette année, « les petits militaires », comme ils sont surnommés, ont amélioré leur prestation en incluant plusieurs lettres et images dans leur chorégraphie.
Une première
S’ensuivit une animation chorégraphique conclue par une image de la Grande Île, composée par les danseurs au milieu du terrain du stade. Il était 11 h 30 lorsque la parade militaire proprement dite a démarré. Durant une heure et demie, près de quatre mille éléments à pied et plus de neuf cents éléments motorisés ont défilé. Dans le ciel, le nouveau Let 410, suivi par les hélicoptères et les Cessna de l’armée de l’air, ont fait le show. Ces derniers, volant en triangle, ont laissé des traînées de fumée aux couleurs nationales à chaque passage au-dessus du stade.
Sous la houlette du commandant d’ensemble, le contre-amiral Gabriel Tsiriniaina, chef d’état-major des forces navales, le défilé militaire s’est déroulé à un rythme soutenu et sans incident majeur. Les faux pas d’un des gendarmes en tête de l’un des régiments qui figuraient parmi les premiers à défiler n’ont, cependant, pas échappé aux regards avertis. Cela n’a, toutefois, pas brisé la synergie de ses frères d’armes. Même les chevaux du peloton monté de la gendarmerie sont restés dans les rangs cette année, bien que l’un d’eux ait montré des signes de crispation, obligeant son cavalier à maintenir fermement les rênes afin d’éviter qu’il ne se braque.
Comme chaque année, la « force tranquille » dégagée par les hommes du commando de l’armée de l’air et des forces navales a marqué les esprits. Il en a été de même pour le défilé au pas de course des commandos parachutistes de l’armée, du Groupement de sécurité et d’intervention spéciale (GSIS), de la gendarmerie et des Unités spéciales de la police nationale (USPN). Cette année, la parade militaire a vu la participation de vingt-deux Français au sein des Forces armées dans la Zone sud de l’océan Indien (FAZSOI), ainsi que de cinquante-trois éléments de l’armée chinoise. Ce qui constitue une première.
Ces deux armées font partie de celles qui collaborent avec les Forces armées malgaches. Ce sont les militaires chinois, justement, qui ont ouvert le défilé des éléments à pied. Leur démarche fluide, contrastant avec leur buste rigide, torse bombé, menton levé et regard fixe, ainsi que leur alignement et leur cadence quasi parfaits, a impressionné l’assistance. Après les Chinois et les hommes des FAZSOI, ce sont les élèves-officiers de l’Académie militaire (Acmil) d’Antsirabe qui ont ouvert la parade du côté malgache. Un défilé clôturé par le passage des sapeurs-pompiers d’Antananarivo à 13 heures.
Garry Fabrice Ranaivoson