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Les députés présents à l’Assemblée nationale lors de l’adoption de projet de loi il y a quelques jours. |
À quelques jours de la clôture de la session ordinaire, l’Assemblée nationale se vide peu à peu de ses élus. Un absentéisme qui n’est pas sans conséquence sur l’adoption des textes et le fonctionnement de cette institution.
À quatre jours de la fin de la session ordinaire, l’Assemblée nationale enregistre une présence réduite des députés. Depuis le face-à-face avec les membres du gouvernement le 12 et 13 juin dernier, leur participation s’est amenuisée. À titre d’exemple, seuls treize élus étaient présents lors de la séance plénière pour l’adoption de l’ordre du jour, le 23 juin dernier. Un record en termes d’absentéisme pour les députés de la présente législature. Pour les autres séances, notamment l’adoption des projets de Loi, il était rare de voir leur nombre dépasser la trentaine.
Un phénomène récurrent
Ce constat n’est pas inédit. À chaque session ordinaire, la faible assiduité des députés à l’approche de la clôture des sessions parlementaires se répète, laissant souvent l’hémicycle presque vide. Passées les séances de questions-réponses au gouvernement, l’intérêt semble retomber, au risque de freiner l’avancée des travaux législatifs. Ce phénomène a déjà eu des répercussions sur le fonctionnement de l’Assemblée nationale.
Lors de la précédente législature par exemple, à plusieurs reprises, le manque de députés a empêché l’Assemblée nationale d’atteindre le quorum nécessaire pour examiner ou adopter des dossiers majeurs. C’était, notamment le cas des propositions de mise en accusation devant la Haute Cour de Justice (HCJ), restées bloquées faute de votes suffisants. Les raisons avancées varient.
Pour certains, le fait que la session coïncide avec la célébration de la fête nationale chamboulait leur programme. Les élus profitent en effet de cette occasion pour effectuer des œuvres sociales auprès des habitants de leur circonscription. Pour d’autres, la dynamique politique elle-même joue : les sessions perdraient en attractivité une fois la séance de face- à-face avec le gouvernement terminée. La session ordinaire sera clôturée dans quatre jours, avec un calendrier désormais allégé. Il reste à voir si les députés seront plus nombreux pour les dernières séances, afin de solder les textes encore en attente.
Tsilaviny Randriamanga