RUGBY À XV - AFRICA WOMEN’S CUP - Les Ladies Makis au creux de la vague

Les Makis dames (en vert) durant le match  contre les Springboks à Andohatapenaka.

La Coupe d’Afrique de rugby à XV pour les dames, division Performance, s’est achevée il y a une semaine avec le sacre logique des Sud-Africaines. Pour Madagascar, en revanche, l’heure est à l’introspection après une dernière place inquiétante. Face à cet échec à domicile, de nombreuses voix réclament une véritable prise de responsabilité de la part de Malagasy Rugby.

Entre carences physiques, politique sportive défaillante et manque de rigueur, le constat est unanime : une restructuration profonde s’impose pour relancer la dynamique de l’équipe nationale. Cette place de lanterne rouge met crûment en lumière les faiblesses structurelles des Ladies Makis, en quête d’une identité et d’un projet cohérent pour espérer rivaliser avec les autres nations africaines.

Antsoniandro Randrianorosoa, directeur technique national, pointe une préparation insuffisante : « Cette année, la préparation a été trop courte et le niveau physique de nos joueuses était très loin de l’optimum. Avec ou sans les joueuses de la FTFA, l’équipe reste compétitive. Ce qu’il faut revoir, c’est le temps de préparation. »

Chantier indispensable

L’absence des joueuses de la FTFA a pesé, comme le note Lanto Nirina Ravoavahy, coach du SCB, l’un des principaux viviers de la sélection : « Malagasy Rugby a misé uniquement sur l’ossature du SCB, de la FTM et du RCTS, en l’absence de la FTFA, dont les joueuses ont refusé de rejoindre la sélection. »

Le coach du SCB salue toutefois la réaction face à l’Afrique du Sud, tout en soulignant plusieurs faiblesses : « Nos joueuses manquent de puissance au niveau du haut du corps. Leur expérience internationale est trop faible. Contre l’Ouganda, un adversaire à notre portée, nous avons vu apparaître trop de lacunes. Il faut que le championnat national dure plus longtemps pour accumuler les expériences. »

Bayard Nirina Jacky, coach de la FTFA, va plus loin et critique la gestion de Malagasy Rugby : « Il y a trois problèmes: l’orgueil des dirigeants au sein de Malagasy Rugby, la mise à l’écart des entraîneurs de clubs féminins, et des formations de techniciens sans résultats visibles. Il faut ouvrir les portes, intégrer toutes les joueuses sans discrimination. La FTFA est prête à revenir, à condition que les choses changent. »

Dans les tribunes aussi, la frustration monte. Mamitiana Mbolamanana, fervent supporter, appelle à une refonte générale : « Malagasy Rugby doit se restructurer avant la prochaine Africa Women’s Cup. Il faut aussi que le public retrouve confiance et que des joueuses plus athlétiques soient intégrées pour faire face aux chocs des adversaires. »

Donné Raherinjatovo

1 Commentaires

  1. Le choix des joueuses, une bonne préparation physique, tout cela ne peut se faire que sur la connaissance des "Préférences Motrices" de chacune. Qui pour faire cette étude ? Qui cela n'est pas fait, pas la peine de continuer à tourner en rond. Je ne connais qu'un gars à la Réunion capable de faire ce travail, expert en Lutte je crois .

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