Une famille de l’une des victimes de l’empoisonnement près d’Imerikasinina sort du silence. Près de deux semaines après la mort de son fils au centre hospitalier universitaire Joseph Raseta Befelatànana, le dimanche 15 juin, Tantely, mère de Tommy Lee Djyan, un jeune père de famille, tire la sonnette d’alarme sur la négligence du professionnel de santé dans le service des urgences de cet hôpital, lors de leur admission. Le professionnel de santé qui l’a reçu refusait de lui mettre de l’oxygène, en avançant que son taux d’oxygène était normal, alors que mon fils était en détresse respiratoire. Il indiquait qu’il ne pouvait pas commencer les traitements, sans analyse. Il ne prenait pas au sérieux les plaintes de mon fils qui ne pouvait plus parler, et écrivait dans un carnet qu’il suffoquait et demandait qu’on lui vienne en aide.
«Le professionnel de santé a avancé qu’il souffrait d’effets secondaires après un excès d’alcool, la veille», regrette-t-elle. L’hôpital pointé du doigt a dressé un droit de réponse sur sa page Facebook, hier. Il affirme que ce jeune homme qui s’est présenté à l’hôpital, à la suite d’un malaise accompagné de sécheresse buccale et d’inconfort respiratoire, a été immédiatement pris en charge conformément à l’ensemble des symptômes observés. L’hôpital insiste que tous ses paramètres vitaux, y compris le taux de saturation en oxygène, étaient normaux. Il ajoute que l’hôpital n’avait pas encore été informé de l’existence d’autres cas similaires traités dans d’autres établissements de santé. Et que l’évolution de la maladie a été rapide et brutale, et malgré toutes les tentatives de réanimation, le patient n’a pas pu être sauvé.
Ce n’est pas la première fois que des patients se plaignent de la qualité de service dans des hôpitaux publics. Malgré de nombreuses sonnettes d’alarme, beaucoup continuent à se plaindre des services dans les hôpitaux publics. Le CHU JRB indique que l’hôpital poursuit actuellement une enquête interne afin d’identifier d’éventuelles défaillances dans les procédures de prise en charge et les protocoles médicaux, dans le but d’éviter qu’un tel drame ne se reproduise.
Miangaly Ralitera