MAYOTTE - Des clandestins malgaches interceptés

Une migration clandestine a été démasquée à Mayotte, lundi. Plusieurs Malgaches, arrivés par bateau, ont été interceptés dès leur débarquement.

À Mayotte, les Forces de l’ordre renforcent le contrôle des étrangers.

Un boutre transportant une cinquantaine de migrants malgaches et congolais a été intercepté au lever du jour, lundi, au large de la commune de Dembéni, à Mayotte. Des témoins étaient présents sur la plage.

Selon leur récit relayé par Kwezi FM, les Forces de l’ordre sont intervenues dès l’arrivée du bateau. Tous les passagers ont été conduits au Centre de rétention administrative (CRA), où leur situation est en cours d’examen. Les autorités indiquent que les ressortissants malgaches dont le nombre exact n’a pas été communiqué, devraient être rapidement reconduits à Madagascar par avion.

Le traitement des migrants malgaches repose sur des procédures de rapatriement bien rodées. Grâce à une coopération entre la France et Madagascar, ces retours peuvent être organisés dans l’immédiat, souvent en quelques jours, sous réserve de l’obtention des documents nécessaires. 

Pour ces compatriotes, la traversée vers Mayotte représente un pari désespéré. Fuyant la pauvreté, l’instabilité socio-politique et le manque de perspectives, beaucoup espèrent rejoindre le département français pour y trouver une vie meilleure. Mais à leur arrivée, ils sont confrontés à la fermeté des autorités, qui appliquent rigoureusement les lois en matière d’immigration.

Opération

« Cette interception s’inscrit dans une dynamique nationale de lutte contre l’immigration irrégulière. À la demande du ministre de l’Intérieur, une vaste opération de contrôles a été menée à la mi-mai dans les transports en commun. À Mayotte, la préfecture a mobilisé d’importants moyens, aboutissant à l’interpellation de vingt-six étrangers en situation irrégulière. Les contrôles vont se poursuivre afin de garantir le respect de la loi et la sécurité de tous », selon une autorité locale.

Contrairement aux Malgaches, les ressortissants africains arrêtés, surtout les Congolais, ne peuvent pas être expulsés immédiatement. À cause de la suspension des reconduites vers certains pays, ces migrants devraient rester jusqu’à quatre-vingt-dix jours au CRA, avant d’être éventuellement transférés vers des structures d’accueil, comme le camp de Tsoundzou.

Gustave Mparany

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