Trois responsables pénitentiaires, à savoir l’ancien chef d’établissement de la prison de Marofoto, le surveillant général et l’éducateur spécialisé, sont écroués depuis le mois de mars.
L’agent pénitentiaire en charge du greffe a, quant à lui, bénéficié d’une liberté provisoire, en attendant la suite de l’affaire.
Cela fait suite à l’évasion d’un détenu qui a été retrouvé en dehors du bagne, alors qu’il était encore en période de détention.
L’affaire remonte à avril 2023, à la suite d’une dénonciation anonyme parvenue à la direction territoriale du Bureau indépendant anti-corruption (Bianco) de Mahajanga. La dénonciation signalait l’absence irrégulière d’un détenu de la maison d’arrêt de Marofoto. Ce dernier n’avait pas encore purgé la totalité de sa peine, mais il a été retrouvé à Ambondromamy, situé à 165 kilomètres de Mahajanga.
Les investigations menées par le Bianco de Mahajanga ont permis de découvrir que le détenu avait quitté son lieu de détention le 28 avril 2023.
« Les responsables de la Maison centrale de Marofoto, à savoir l’ancien chef d’établissement, le surveillant général et l’éducateur spécialisé, ont fourni des documents pour justifier son absence. L’analyse de ces documents a mis en évidence leur responsabilité. Ils sont accusés d’abus de fonction, de corruption active et passive, ce qui a conduit à l’évasion du détenu sans aucun rapport ni compte rendu », affirme un responsable du Bianco.
À l’issue d’une enquête approfondie, menée par le doyen des juges d’instruction du Pôle anti-corruption de Mahajanga, l’ancien chef d’établissement de la Maison centrale de Marofoto, le surveillant général et l’éducateur spécialisé ont été placés sous mandat de dépôt depuis le 26 mars.
Vero Andrianarisoa