L’UEFA, la confédération européenne de football, a su faire de sa compétition de clubs la compétition la plus sportivement relevée, mettant aux prises les vainqueurs historiques (Real Madrid, Liverpool, Bayern Munich, Barcelone), hier challengés par les «nouveaux riches» financés par un magnat, un peu forban, un peu visionnaire, mais très mégalo de type Berlusconi (avec l’AC Milan), Tapie (avec Marseille) ou Abramovitch (avec Chelsea) et désormais aux prises avec des écuries sans pedigree comme sans plafonnement de pétrodollars (Manchester City, PSG). Un modèle économique demeuré «romantique» relègue dorénavant les Ajax Amsterdam, Juventus Turin et Manchester United au rang d’outsiders.
Cette UEFA Champions League constitue l’étalon de la réelle valeur des grandes équipes qui trustent (trop) régulièrement les titres nationaux dans leur championnat respectif, banalisant en simple formalité ce qui, ligne après ligne, avait bâti leur légende des cinquante premières années.
PSG - Inter Milan, la dernière finale en date de cette compétition, qui excelle à optimiser en millions d’euros télévisuels chaque minute d’interminables «temps additionnels», schématisait ce nouveau rapport des forces. Le PSG, qui n’a d’historique que le «Parc des princes» dans lequel ses nouvelles ambitions se retrouvent déjà à l’étroit, affrontait les Nerrazzuri, vieille gloire sur le retour.
Le non-match de l’Inter de Milan, balayé par cinq buts d’écart, rappela la nécessité d’un vrai spectacle, ingrédient primordial avant que les financiers et les commerciaux assaisonnent le tout. De quoi regretter l’élimination du FC Barcelone, dont on se demande d’ailleurs comment ce fade Inter de Milan avait pu venir à bout. Sauf que le football moderne récompense plus souvent un catenaccio rigoureux et discipliné qu’un «football total» flamboyant et imprévisible, bref artistique.
La philosophie imprimée par Hansi Flick, le coach allemand du FC Barcelone, veut tellement puiser une légitimité dans l’héritage, devenu ADN, laissé par le Hollandais Johan Cruyff qu’on laissait la défense prendre l’eau tant que l’attaque accumulait les buts : 102 en 38 journées de Liga, 43 en 14 matchs de Ligue des Champions pour une moyenne de plus de 3 buts par match. Cette folie douce du «ils peuvent nous marquer des buts, nous gagnerons tant que nous leur en mettrons un de plus» avait clairement atteint les limites de la raison dans la double confrontation contre l’Inter : un cumul de 6 buts à 7, et l’élimination au bout parce que le football total dédaignait cadenasser à la 93ème minute.
Une finale Barça-PSG aurait eu de la gueule. Hansi Flick contre Luis Enrique, deux écoles du jeu barcelonnais face-à-face. La garantie d’un football spectacle, le suspense d’une énième remontada, l’assurance d’une avalanche de buts, et certainement pas une manita à sens unique.
Nasolo-Valiavo Andriamanga
Il n'y a rien à épiloguer ou larmoyer sur des a priori et des caricatures bien établis en camouflant dans sa subconscience de l'aigreur et de la frustration . Le football n'est pas une science exacte et il est donc tordu de s'apitoyer sur le sort même de cette compétition en ressassant des époques à jamais révolues . Retenez bien que la mondialisation est passée par là que la puissance de l'argent tout comme le recours à de nouvelles technologies avec le VAR vont bouleverser désormais ce sport roi . Le Barça a été battu à la régulière qu'on se le dise bien par l'inter Milan . Fantasmer sur une autre confrontation plus succulente lors de cette finale relève d'une mauvaise foi s'apparentant à une débilité mentale profonde . Sinon poussez aussi plus loin le bouchon en stigmatisant ce PSG qui n'est donc pas une équipe ...Française !
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