Une intoxication alimentaire a coûté la vie à une dizaine de personnes à Antananarivo. D’autres sont dans un état critique
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Les proches des victimes de l’intoxication alimentaire accourent auprès du service des urgences du CHUJRA. |
Un anniversaire a viré au cauchemar. Plusieurs convives ont trouvé la mort. Le ministère de la Santé publique rapporte douze décès. « Neuf des quarante-trois personnes hospitalisées dans notre établissement sont décédées jusqu’à présent », a déclaré le directeur adjoint technique du Centre hospitalier universitaire Joseph Ravoahangy Andrianavalona (CHUJRA), hier en début de soirée. Trois autres personnes ont succombé dans d’autres hôpitaux à Antananarivo, notamment au Centre hospitalier Soavinandriana (CENHOSOA) et dans des cliniques privées, selon les témoignages des familles des victimes et des médecins. Parmi les personnes décédées figure la propriétaire de l’établissement. D’autres victimes appartenaient à la même famille.
Le cauchemar n’est pas terminé pour les invités et leurs proches. Beaucoup se trouvent entre la vie et la mort. « Treize sont dans un état critique », poursuit le directeur adjoint du CHUJRA. Les deux personnes hospitalisées au CENHOSOA sont également dans un état critique, selon une source hospitalière. Au CHUJRA, certaines familles commencent à perdre espoir. « Regardez-la, elle a de plus en plus de mal à respirer », se disent, en pleurs, les sœurs d’une victime sous oxygène dans un lit du service des urgences.
Le drame a commencé dans la nuit du samedi 14 au dimanche 15 juin, dans un établissement situé en bordure de la Route nationale 2, à Ambohimalaza. Une cinquantaine de personnes, principalement des jeunes de 20 à 30 ans, s’étaient réunies pour fêter l’anniversaire d’une amie. À cette occasion, des repas variés, dont des petits fours, des crudités, des brochettes et de la salade de pâtes, ont été servis en self-service.
Quelques heures seulement après avoir mangé, plusieurs convives ont commencé à présenter des symptômes inquiétants. L’un d’eux est décédé, et la fête a été interrompue avant son terme. Ce n’était que le début du cauchemar. D’autres victimes ont ensuite été admises dans divers services d’urgences des hôpitaux d’Antananarivo. Des personnes n’ayant pas assisté à la fête mais ayant consommé certains aliments, notamment des petits fours et du donut rapportés chez elles, sont également tombées malades.
Maux de tête intenses, douleurs abdominales, vomissements de substances verdâtres, troubles de la vision, étourdissements, difficultés d’élocution, détresse respiratoire… Tels sont les symptômes observés chez les malades. Il s’agit d’une intoxication alimentaire collective, selon les responsables du CHUJRA et du CENHOSOA. Un médecin spécialiste en toxicologie indique que certaines bactéries et microbes peuvent provoquer des atteintes neurologiques accompagnées de tels symptômes.
Le ministère de l’Industrialisation et du Commerce a ouvert une enquête sur cette intoxication alimentaire collective. Tous les aliments ou ingrédients suspects sont actuellement en cours d’analyse. « Les examens effectués en laboratoire permettront de déterminer s’il s’agit d’un empoisonnement lié à la qualité des aliments. Si, par malheur, des produits avariés, périmés ou mal mélangés ont été utilisés, cela pourrait avoir causé des dommages graves aux consommateurs. Dans ce cas, l’État procédera immédiatement à la saisie », explique Ando Ravelonarivo, directeur de la Protection des consommateurs (DPC).
Le donut constitue la principale piste des investigations, selon le ministre de la Santé publique, le professeur Zely Randriamanantany : « Certaines personnes sont arrivées à l’hôpital après avoir consommé uniquement cette nourriture », indique-t-il.
Miangaly Ralitera
Le problème ne va faire que s'accentuer: les coupures de courant à répétition entrainent de nombreuses ruptures de la chaine du froid...
RépondreSupprimerEffectivement mais les autorités ne vont jamais l'admettre . Maintenant s'il est intelligent Rainilainga avec sa victimisation à outrance liée à une paranoïa de petit dictateur avec la supposée " intoxication alimentaire " après un conseil de ministres de frimeurs à Majunga , devrait faire profil bas et avoir un minimum de compassion . Bizarrement aucun rapport du ministère à ce jour pour cette affaire qui a fait un buzz ! .
SupprimerVoilà tout est lié avec la pauvreté loin d'être imaginaire avec des Malgaches soi-disant " heureux " ( sic ) et la situation socio-économique désastreuse avec ses dégâts collatéraux ! Dommage pour les conséquences avec morts d'homme et de femme !