Face à l’augmentation préoccupante des cas d’intoxication alimentaire dans plusieurs régions du pays, les autorités sanitaires et administratives d’Antsiranana lancent un appel urgent à la vigilance.
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Des autorités sanitaires et administratives de la région Diana. |
Un avertissement adressé à tous les maillons de la chaîne alimentaire, de la production à la consommation. Afin de prévenir l’apparition de nouveaux cas, des actions de sensibilisation ont été intensifiées auprès de la population locale à Antsiranana. L’objectif est clair : promouvoir les bonnes pratiques d’hygiène alimentaire et anticiper les risques sanitaires.
Bien que la région Diana ne soit pas actuellement parmi les zones touchées, les autorités, sous la conduite du gouverneur Taciano Rakotomanga, rappellent l’importance de la responsabilité collective et individuelle. Une crise d’intoxication alimentaire à Antsiranana aurait des conséquences potentiellement graves, à savoir l’atteinte à la santé publique, la fragilisation de l’économie locale, la dégradation de l’image touristique de la ville et le ralentissement de son développement.
Les principaux messages portent donc sur le respect strict des règles d’hygiène pendant la préparation et la conservation des aliments ; la vérification systématique de la qualité des produits, notamment la date de péremption et l’état de conservation ; la nécessité, pour les vendeurs ambulants et les gargotes, de se conformer aux normes sanitaires en vigueur.
« La saison touristique bat actuellement son plein dans la région Diana. Si une ville touristique comme Antsiranana est significativement touchée par une vague d’intoxications alimentaires, les impacts socioéconomiques pourraient être nombreux, et parfois durables », déclare Daniel, un opérateur touristique, en citant les principales conséquences possibles : réputation ternie, baisse de fréquentation, médiatisation négative, crise dans les secteurs de la restauration et de l’hôtellerie…
Cellule de veille sanitaire
Côté médical, cet appel à la vigilance permettra de limiter les risques et d’éviter une saturation des services d’urgence, déjà mis à rude épreuve.
Pendant la réunion élargie de l’Organe mixte de conception, il a été décidé de créer une cellule de veille sanitaire dédiée à la surveillance et à la gestion des cas d’intoxication alimentaire dans la région. Composée de représentants des directions du Commerce, de l’Industrie, de la Santé publique et de la commune urbaine d’Antsiranana, cette cellule a pour mission principale de mettre en place un système d’alerte précoce pour détecter rapidement les cas d’intoxication alimentaire, identifier et retirer les produits ou repas incriminés, coordonner les réponses sanitaires et administratives, et informer le public si nécessaire.
Les contrôles et les descentes sur le terrain seront renforcés dans les marchés, les grandes surfaces, les gargotes et autres lieux de restauration, afin d’assurer la sécurité sanitaire des aliments proposés à la population. Ces lieux concernés par l’alimentation publique sont également invitées à renforcer leurs pratiques d’hygiène, sous peine de sanctions en cas de non-conformité constatée.
Raheriniaina