À l’approche du 26 juin, les rues d’Antananarivo se parent de gadgets festifs. Mais les autorités appellent à la prudence face aux risques liés à leur usage.
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Des produits pyrotechniques sur l’étal d’un commerçant. |
À l’approche de la fête de l’indépendance, une ambiance festive s’installe progressivement dans la capitale. Les rues commerçantes d’Antananarivo changent de visage : les produits pyrotechniques et les gadgets lumineux remplacent provisoirement les marchandises habituelles sur les étals. Pétards, ficelles détonantes, lasers, fanfares en plastique… les options sont nombreuses pour ceux qui souhaitent mettre de l’animation dans les festivités.
Les prix restent pour l’instant accessibles. « Les lasers sont proposés entre 4 000 et 45 000 ariary, selon le modèle. Le pointeur laser rechargeable, très prisé, se vend entre 25 000 et 30 000 ariary », précise Geneviève Rasoanandrasana, vendeuse à Analakely.
Malgré cette abondance d’articles, la clientèle reste encore discrète. « Pour l’instant, ce sont surtout les revendeurs qui viennent faire leurs achats. Les parents attendent sans doute les derniers jours avant le 26 pour se procurer ces jouets pour leurs enfants. Les prix risquent d’augmenter à cette période », observe Notoavina, vendeur spécialisé.
Si ces objets apportent une touche de fête, ils ne sont pas sans danger. Des professionnels de santé lancent un appel à la prudence. « Ces gadgets ne sont pas sans danger. Une exposition directe à leur faisceau peut entraîner des dommages irréversibles à la rétine », alerte un ophtalmologue.
Sécurité publique
Les pointeurs lasers posent également un problème de sécurité publique, notamment en matière de navigation aérienne. Leur usage sera strictement interdit dans les zones où auront lieu les feux d’artifice, en particulier autour du lac Iarivo, nouveau projet d’aménagement prévu pour accueillir les célébrations. Un faisceau dirigé vers un cockpit, surtout en phase d’atterrissage, peut éblouir un pilote et mettre en péril la sécurité des passagers.
Cette interdiction vise également à garantir la protection des officiels attendus aux événements. Le Général Éric Rakotondrabary, président du Comité technique national d’organisation des fêtes (CTNO), a précisé récemment que cette mesure s’appliquera notamment au grand rassemblement prévu le 26 juin au stade Barea.
Quant à la réglementation sur la vente de ces gadgets, la préfecture d’Antananarivo, contactée à ce sujet, n’avait pas encore apporté de réponse officielle au moment de la soumission de cet article.
Mialisoa Ida