Le Programme d’aménagement des corridors et de facilitation du commerce (PACFC), projet du gouvernement appuyé par la Banque africaine de développement (BAD), dans son volet Facilitation du commerce, s’est lancé dans un programme d’incubation de jeunes à devenir des exportateurs au bout de six mois. Les bénéficiaires doivent résider et valoriser les produits issus des zones couvertes par le PACFC, c’est-à-dire la RN9 dans la région Atsimo-Andrefana et la RN12A reliant la région Anôsy à Atsimo-Atsinanana.
L’objectif du programme étant de contribuer à l’intégration économique et sociale du Sud du pays en désenclavant la région grâce à l’ouverture et à l’opérationnalisation des corridors de transport vers le reste du pays. À ce jour, vingt-quatre jeunes incubés ont développé des projets d’exportation de produits de l’Atsimo Andrefana, démontrant la viabilité de leurs initiatives, leurs retombées économiques et sociales ainsi que l’existence d’une clientèle ciblée.
Parmi ces projets figurent la transformation du pois de cap ou du sorgho en farine prête à être exportée, confection de tapis mohair qui fait la renommée d’Ampanihy, exportation de sel gemme ou d’arachide, qui s’ajoutera aux quelques dix mille tonnes de production locale.
Par ailleurs, en parallèle, quatre-vingt-onze acteurs des chaînes de valeur de l’exportation des produits d’agribusiness ont également fini leur session de formation à Toliara.
Pour la zone d’influence de la RN12A, l’atelier de clôture de l’incubation et formation-accompagnement des PME exportatrices s’est tenu à Vohipeno, région Fitovinany. Les incubés ont présenté chacun leur pitch et démontré leurs produits devant les invités et les autorités régionales.
Les jeunes incubés sont opérationnels et prêts à affronter le monde de l’exportation, bien que la plupart des projets demandent un financement s’élevant à plus de soixante millions d’ariary. « Après cette session d’incubation et de formation de PME pendant six mois, nous entrons dans la phase de suivi-accompagnement de chacun des jeunes acteurs et des PME qui ont bénéficié d’un appui en amélioration de leur entrepreneuriat », a indiqué Njaka Rajaonarison, formateur auprès du cabinet Esprit d’entreprise.
Mirana Ihariliva