Les matins se suivent et se ressemblent (Jo Dassin)
Handeha hanohy irery ny lalan’ny fiainana aho na efa reraka ambony ihany (Bekoto)
Rainay ô, ato anaty lalina no miantso anao izahay (Tselatra)
Les voisins envoient du Jo Dassin qui passent le mur du çon (comme écrivait Le Canard Enchaîné). Et je suis enclin à la tolérance. Mais, que le curseur virevolte, swingue à se déhancher vers ce qu’il est convenu d’appeler «Mozika Trôpikaly» et mes oreilles souffriraient d’acouphène.
Juste pour rappel, une disposition de 2020 du Code Municipal, sans doute déjà oubliée, l’article 72 :
«Sur la voie publique et dans les lieux publics ou accessibles au public, sont interdits les bruits gênants par leur intensité, et notamment ceux susceptibles de provenir : 1. des réparations ou réglages de moteur, à l’exception des réparations de courte durée permettant la remise en service d’un véhicule immobilisé par une avarie fortuite en cours de circulation ; 2. des publicités par cris ou par chants ;
3. des publicités qui portent atteinte aux bonnes moeurs ; 4. de l’emploi d’appareils et de dispositifs de diffusion sonore par haut-parleur, tels que postes récepteurs de radio, magnétophones et électrophones, à moins que ces appareils ne soient utilisés exclusivement avec les écouteurs».
Musique qui adoucit les moeurs ou tapage inqualifiable, nul bruit, aucun son, ne doit dépasser de chez soi pour perturber le repos ou la tranquillité des voisins. Personne ne doit avoir à subir une musique qui n’est pas de sa prédilection et surtout qu’il n’a pas choisi d’envoyer. Malheureusement, cette évidence ne semble pas évidente à tout le monde.
De guerre lasse, tu applaudis le délestage. Ah, ce silence, sans «bluetooth device» couineur intrusif et momentanément déchargé. Sans baffles tonitruants qui devraient être interdits dès la douane. Par contre, devrait être spécialement importé tout dispositif qui permettrait de «tuer» le son dès qu’il franchirait le mur mitoyen. Un «Mute» qui étoufferait tout bruit indésirable, un «dôme» qui préserverait le voisinage tout en abrutissant celui qui a décidé de s’assourdir de sa playlist. Il y a neuf ans, l’américain «Muzo» et l’australien «Whisper» nous avaient promis un boîtier de «réduction active du bruit» qui déclencherait à la demande une forme d’onde exactement inverse à l’indésirable qu’on veut éteindre. Mais, depuis, silence radio.
Nasolo-Valiavo Andriamihaja