Les habitants du quartier d’Anosibe à Antananarivo sont une nouvelle fois descendus dans la rue, hier soir, pour dénoncer les coupures d’électricité à répétition qui paralysent leur quotidien. La manifestation a entraîné la fermeture de la route principale d’Anosibe, forçant les automobilistes à emprunter d’autres itinéraires. Les protestataires ont bloqué la voie à l’aide de pneus enflammés, exprimant ainsi leur exaspération face à un délestage prolongé qui perturbe leur quotidien et nuit à leurs activités économiques.
C’est la deuxième manifestation organisée dans ce quartier en l’espace d’une semaine. Jusqu’à présent, aucune amélioration n’a été constatée dans l’approvisionnement en électricité, aussi bien à Anosibe que dans d’autres quartiers desservis par le réseau interconnecté d’Antananarivo.
La situation est particulièrement critique dans les zones alimentées par la sous-station de Tanà Sud à Anosizato, en panne depuis la fin du mois de mai, où les coupures durent jusqu’à huit heures par jour. Selon les explications fournies par la Jirama, les réparations nécessiteront encore plusieurs semaines.
Les longues coupures de courant, aggravées par la baisse du niveau d’eau du barrage d’Andekaleka et la panne persistante de la sous-station, deviennent de plus en plus insupportables pour les Tananariviens. Outre les résidents d’Anosibe, ceux d’Ampasapito, de Vontovorona et de Manarintsoa Isotry sont également descendus dans la rue la semaine dernière, réclamant le rétablissement urgent de l’électricité et de l’eau courante.
Miangaly Ralitera