Dans le secteur des cabinets d’études et de conseil, l’intégration des technologies numériques n’a pas remplacé l’expertise humaine, mais vient plutôt la compléter. À Madagascar, cette complémentarité s’observe sur le terrain, où les enjeux de gestion, de stratégie commerciale et de montée en compétences continuent de nécessiter un accompagnement humain, même dans un contexte de transformation numérique.
Le cabinet dirigé par Georges Ramanoara en est un exemple. Actif depuis plus de 30 ans, il intervient auprès de professionnels des secteurs du tourisme, de l’artisanat et des services, en combinant plusieurs aspects : soutien à l’exportation, recherche de financements, amélioration de la productivité ou encore organisation managériale. Les besoins sont multiples, et souvent liés à des réalités humaines, avec des chefs d’entreprise compétents mais des équipes mal encadrées, un manque de culture du contrôle qualité, ou encore des difficultés à structurer les projets.
Dans ce contexte, les outils numériques jouent un rôle d’appui : plateformes de recrutement dotées de bases de données, marketing digital, tableaux de bord partagés. Ils permettent de gagner en efficacité, mais ne se substituent pas à l’analyse, au conseil ou à la proximité terrain.
« Il ne suffit pas d’avoir la technologie. Encore, faut-il savoir comment l’utiliser et dans quel cadre organisationnel l’intégrer », résume Ramanoara.
Avec un réseau de plus de sept cent cinquante clients et des collaborations régionales (Seychelles, Maurice, Comores, Rwanda, Éthiopie), le cabinet illustre cette approche hybride, qui associe outils digitaux et accompagnement humain. Une posture rendue visible lors du Salon international du tourisme (ITM), organisé à Antananarivo du 12 au 15 juin, où il a rappelé que dans le domaine du conseil, l’évolution technologique ne remplace pas les fondamentaux: comprendre les besoins, poser les bonnes questions et structurer des solutions pertinentes.
Irina Tsimijaly