Le parti Arema est passé à l’acte dans son initiative visant à introduire la biométrie dans les opérations électorales. Une proposition de loi allant dans ce sens a été déposée par le parti à l’Assemblée nationale.
Le parti Arema a avancé des propositions destinées à améliorer l’organisation des élections à Madagascar. Pour ce faire, ce parti a déposé une proposition de loi visant entre autres à introduire la biométrisation dans le système électoral. L’objectif est, selon son secrétaire national, Annick Ratsiraka, d’instaurer une égalité des chances non seulement pour les candidats mais aussi pour les électeurs.
« Certains citoyens ne sont pas inscrits dans la liste électorale pour le simple fait qu’ils n’ont pas pu être recensés lors de l’élaboration de la liste en raison de leur occupation. La mise en place d’une carte de vote biométrique permettra de résoudre ce problème », a-t-elle expliqué, mercredi à Ankadifotsy.
À en croire les explications de la secrétaire nationale du parti Arema, à travers la carte de vote biométrique, les citoyens sont automatiquement inscrits dans la liste électorale une fois qu’ils atteignent l’âge de la majorité électorale, c’est-à-dire 18 ans. Cette biométrisation qui, d’après Annick Ratsiraka, correspond au programme Prodigy, financé par la Banque mondiale, est destinée à fournir un identifiant unique pour chaque citoyen dans le cadre de l’élaboration d’une carte nationale d’identité biométrique.
La proposition de loi en question a déjà été déposée auprès de la Commission juridique de l’Assemblée nationale, selon toujours la secrétaire nationale de l’Arema. L’objectif est, selon elle, de faire en sorte que la commission puisse apporter des retouches avant que le texte ne soit examiné en vue de son inscription à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale. Le parti affirme également se préparer à tous les obstacles qu’il peut rencontrer dans son initiative. Ainsi, au cas où le texte ne serait pas proposé à l’ordre du jour pour cette session, l’Arema va insister pour qu’il soit inscrit à l’ordre du jour de la prochaine session parlementaire.
Tsilaviny Randriamanga