ANKAZOMIRIOTRA - Un chef fokontany tué après un anniversaire

Après avoir célébré ses vingt-six ans de service en tant que chef du fokontany d’Ankazomiriotra I, Faralahy Randrianasolo a été assassiné.

Un rassemblement ému présent à la levée du corps, hier.

Crime affreux. Faralahy Randrianasolo, 53 ans, chef du fokontany d’Ankazomiriotra I, dans le district de Mandoto, a été tué d’une balle dans le ventre, mardi vers 1h30 du matin. Des suspects sont déjà dans le viseur des enquêteurs.

Samedi, il avait rassemblé le fokonolona pour célébrer avec lui ses vingt-six années à la tête du fokontany. La fête s’était poursuivie le lendemain avec un spectacle taurin, ou savika, au cours duquel il aurait récolté une importante somme d’argent, selon sa famille.

Ce qui devait être un moment de joie inédit pour les habitants d’Ankazomiriotra a viré au cauchemar dans les vingt-quatre heures qui ont suivi.

Huit millions d’ariary envolés

Six bandits, opérant à visage découvert, ont attaqué le domicile du président à Ambohipoloalina. Lui et son épouse dormaient profondément lorsque les malfaiteurs ont pénétré par effraction. Sans sommation, les assaillants, armés de fusils, ont ouvert le feu sur leur cible principale. Ils n’ont pas touché sa femme.

Les criminels ont ensuite fouillé la maison de fond en comble, ne s’intéressant qu’à l’argent. Ils sont repartis avec un butin estimé à près de huit millions d’ariary, sans emporter d’autres objets. Les voisins, terrifiés par le coup de feu, n’ont pas osé sortir. L’un d’eux, membre du comité de sécurité de quartier, a alerté la gendarmerie.

Une équipe d’intervention dirigée par le commandant de brigade s’est immédiatement rendue sur les lieux. Mais à leur arrivée, les bandits avaient déjà disparu.

Le blessé a été transporté au centre de santé de base niveau II de la commune, où il a rendu son dernier souffle, selon les informations communiquées par les gendarmes.

Une poursuite a été engagée avec le fokonolona. Aucune arrestation n’avait encore été effectuée jusqu’à hier, jour de l’enterrement de la victime.

Les premiers éléments de l’enquête révèlent que le chef de fokontany avait contracté un prêt auprès d’un établissement de microfinance.

« C’est ce que font les paysans à cette période des récoltes, en proposant le riz en garantie. Malheureusement pour lui, cet argent a aussi été emporté par ses meurtriers », confie un gendarme.

Gustave Mparany

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