PROTECTION SOCIALE - Des familles sortent de la grande pauvreté

Vente-exposition des articles des bénéficiaires des Filets sociaux urbains.

Une exposition consacrée aux filets sociaux s’est tenue hier à l’hôtel Carlton d’Anosy. Cet événement s’inscrit dans le cadre d’un échange Sud-Sud entre la République du Congo, les Comores et Madagascar.

La grande pauvreté appartient désormais au passé pour de nombreux bénéficiaires du projet Filets Sociaux. Grâce aux allocations reçues dans le cadre de ce programme, plusieurs familles ont pu développer des sources de revenus durables et créer de petites entreprises.

C’est le cas de Valisoa Randriamiarintsoa, artisane, qui a lancé une activité de vannerie avec quatre autres femmes membres de sa famille. 

« Nous avons décidé de nous regrouper pour renforcer l’impact de notre projet. Nous avons commencé avec un seul modèle. Aujourd’hui, nous proposons plusieurs articles que nous vendons sur différents marchés. Cela a véritablement transformé nos vies », témoigne-t-elle lors de l’exposition-vente des produits issus des activités génératrices de revenus des bénéficiaires, organisée à l’hôtel Carlton.

Hary, une mère de famille vivant à Ambohimanga Rova, partage une expérience similaire. Elle s’est lancée dans l’élevage de poulets de chair et a vu son quotidien s’améliorer. « Globalement, ces filets sociaux ont changé la vie des bénéficiaires. Ils ont permis de créer des activités génératrices de revenus et de scolariser les enfants », indique un agent du ministère de la Population et des Solidarités, chargé du suivi des bénéficiaires dans la région d’Analamanga.

Inclusion

Les filets sociaux participent activement à la réduction de la pauvreté et à la promotion d’une croissance inclusive. Depuis 2015, les projets Filets Sociaux de Sécurité et Filets de Sécurité et de Résilience ont soutenu plus d’un million deux cent mille familles vulnérables, leur offrant de meilleures conditions de vie dans une démarche de transformation sociale durable et inclusive.

Selon un communiqué conjoint du ministère de la Population et des Solidarités et du Fonds d’intervention pour le développement (FID), plus de 80 % des bénéficiaires ont lancé une activité génératrice de revenus. Mais les impacts du projet ne s’arrêtent pas à l’amélioration financière des ménages : il favorise également l’inclusion sociale et citoyenne.

93 % des adultes bénéficiaires disposent désormais d’une carte d’identité nationale, et 72 % des enfants de moins de six ans possèdent un acte de naissance.

Côté éducation, plus de cent soixante-quatre mille enfants ont bénéficié d’activités d’éveil précoce depuis 2022, et près de 70 % des bénéficiaires fréquentent régulièrement les centres de santé.

Ce soutien a, par ailleurs, permis aux femmes, principales bénéficiaires de ce projet, de jouer un rôle plus actif dans les décisions familiales et les affaires communautaires.

Le projet est prévu pour se poursuivre jusqu’en 2027, avec des financements déjà disponibles pour son extension, selon le ministère de la Population et des Solidarités.

Miangaly Ralitera

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