Mihary Randriana, responsable du basketball 3x3 au sein de FIBA Afrique. |
Nous avons échangé sur WhatsApp avec Mihary Randriana, responsable du basketball 3x3 à FIBA Afrique. Elle nous éclaire sur les rouages du 3x3, une discipline actuellement en pleine ascension.
Quelles sont les conditions que doit remplir un joueur ou une joueuse pour pouvoir participer aux Jeux Olympiques, à la Coupe du monde ou au circuit FIBA 3x3 ?
L’exigence d’éligibilité stipule qu’un joueur doit avoir participé au moins à deux compétitions officielles FIBA 3x3, soit durant l’année de la compétition jusqu’à un jour avant l’ouverture de l’enregistrement des joueurs concernés, soit au cours des deux années civiles précédentes.
Pour qu’une équipe puisse participer à un tournoi du circuit professionnel FIBA 3x3 (un Challenger ou un World Tour pour les hommes, ou les Women’s Series pour les dames), comment cela se passe-t-il ?
Il existe trois façons d’y parvenir. Primo : être une équipe professionnelle, performante et régulière dans les compétitions officielles FIBA 3x3. La FIBA attribue automatiquement des places dans le circuit professionnel aux équipes les mieux classées. Secundo: se qualifier à travers des tournois appelés Lite Quest ou Quest, qui permettent d’accéder aux Challengers ou au World Tour pour les hommes, et aux Women’s Series pour les dames. Tertio : recevoir une wildcard (invitation spéciale) de la FIBA, comme cela a été le cas pour Madagascar aux Women’s Series et pour d’autres équipes africaines.
À Madagascar, seuls six joueurs et cinq joueuses évoluent en basketball 3x3 sur la scène mondiale. Certaines opinions avancent que ce sont toujours les mêmes visages. Pourquoi ?
Pour représenter un pays, un joueur ou une joueuse doit répondre à des critères bien définis par la FIBA. Pour Madagascar, chez les hommes, seuls six joueurs sont éligibles : Arnol, Fiary, Livio, Ricky, Elly et Anthony, qui ont déjà pris part à la Coupe d’Afrique, à des Challengers ou à un World Tour. Chez les dames, cinq joueuses sont éligibles: Sydonie, Chine, Christiane, Muriel et Sarobidy. Cette dernière a validé sa deuxième compétition officielle en participant aux Women’s Series de Bakou, qui se jouent actuellement. On les voit souvent parce qu’ils et elles ont rempli les critères d’éligibilité fixés par la FIBA.
Avec votre connaissance du basketball 3x3, que manque-t-il à la Grande Île pour aller plus loin ?
Je ne vais pas revenir sur les défis spécifiques de Madagascar, comme la taille des joueurs, etc. Ce qu’il faut retenir, c’est que pour progresser dans le 3x3, il faut se professionnaliser et se concentrer pleinement sur cette discipline. Au-delà des compétitions comme la Nations League U23, qui constitue une excellente base pour former nos jeunes, il est essentiel de participer régulièrement à toutes les compétitions, que ce soit avec les équipes nationales ou sur le circuit professionnel. C’est ainsi que l’on gagne de l’expérience et que l’on accumule des points FIBA, indispensables pour progresser dans le classement mondial. Mais la vraie question est : Madagascar a-t-il les moyens de suivre cette voie, notamment en ce qui concerne la professionnalisation des joueurs et des staffs, ainsi que les déplacements réguliers à l’étranger pour affronter le haut niveau ?
Donné Raherinjatovo