MASINDRAY - Un gardien de pylône attaqué lutte pour sa vie

L’arme en bois utilisée pour assommer le gardien.

Évacué à Antananarivo, un père de famille se trouve entre la vie et la mort sur son lit d’hôpital. Il a été attaqué sur son lieu de travail à Masindray.

Terrible. Un homme de 45 ans, agressé sur son lieu de travail à Masindray, mardi vers 17 h 30, a été admis dans un état critique au Centre hospitalier universitaire Joseph Ravoahangy Andrianavalona (CHUJRA). Il était à l’article de la mort au moment où son collègue est venu à son secours.

Il a été frappé à la tête à coups de bâton ressemblant à un pilon. Depuis, il ne s’est plus réveillé. Avec son collègue, ils assuraient depuis cinq ans la surveillance d’un pylône érigé au sommet d’une montagne, loin de leur village. Ils alternaient leurs tours de garde entre le jour et la nuit.

Mardi en fin d’après-midi, alors que son coéquipier venait prendre la relève, il n’a remarqué aucune présence humaine. En inspectant les environs, il a entendu des gémissements. Il a alors découvert son partenaire allongé dans les broussailles, grièvement blessé, la gorge, les mains et les pieds ligotés, la bouche obstruée par un morceau de couverture.

Emporté

« J’ai tout de suite enlevé ce qu’il avait dans la bouche et l’ai détaché. Il a pu mieux respirer. Ensuite, j’ai sifflé de toutes mes forces et couru jusqu’au village pour alerter tout le monde », a témoigné Jean de La Croix Rakotomanga devant la caméra d’une chaîne privée.

L’endroit se trouve à 12 kilomètres du poste de gendarmerie. Des éléments d’intervention sont arrivés sur les lieux peu après l’alerte.

Plongé dans le coma, le blessé a d’abord été évacué vers le Centre de santé de base niveau II de Masindray, puis transféré à Antananarivo.

Sur la scène du crime, un morceau de filon de cuivre d’environ 30 centimètres a été retrouvé scié et emporté par l’agresseur. Les panneaux solaires et autres équipements sont restés intacts.

« Nous avons interrogé la femme de la victime. Elle a raconté qu’un homme vêtu d’un gilet orange s’était présenté comme technicien d’une société de télécommunications, venu pour effectuer des  vérifications. Elle affirme avoir quitté les lieux en laissant son mari et le quidam discuter. Elle avait cru qu’il s’agissait réellement d’un technicien », a rapporté un gendarme. Le flou demeure entier quant au mobile du crime.

Gustave Mparany

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