Les travaux de réhabilitation des routes dans certains quartiers de la ville de Mahajanga ont été interrompus. Le chantier est abandonné et laissé sans continuité certaine, dont à Mahavoky Atsimo, à partir du croisement du bloc administratif à Ampisikina jusque devant le lycée technique d’Antsahavaky, et au-delà vers La Corniche.
Cela va faire trois semaines que des travaux de scarification de la chaussée ont été réalisés. Des engins ont arraché les bitumes et effectué des travaux de terrassement sur cette portion. Toutefois, ces travaux n’ont duré qu’une demi-journée. La moitié de la route était mise sens dessus dessous, puis l’engin est parti avec les ouvriers le lendemain.
Depuis cette interruption, l’état de la route s’est considérablement détérioré, devenant pire qu’avant les premières interventions. La chaussée est désormais jonchée de trous et d’excavations. Les riverains, quant à eux, sont exposés en permanence à d’épaisses nappes de poussière blanche.
Cette situation a alors généré une épidémie de toux chez les personnes vulnérables, et surtout les tout-petits et enfants. Les épiceries et gargotes situées le long de la route sont gâchées par ces poussières.
Les usagers se plaignent de cette situation. La circulation est perturbée toute la journée car la route est difficile d’accès. De plus, elle est aussi étroite car des véhicules stationnent en permanence sur les bonnes portions, tels que les bus et les voitures des riverains.
« Chaque matin, nous arrosons la route pour éviter que les poussières ne viennent se poser sur nos vitrines et les marchandises, ou ne pénètrent dans nos magasins. Depuis trois semaines, tout le monde est atteint d’une épidémie de toux et de grippe », a déploré un épicier au croisement du bloc administratif à Ampisikina.
« Le projet de réfection de ces portions est financé par le Fonds d’entretien (FE). La même situation se produit également le long de la route vers Antanimasaja jusqu’à Antanimalandy. L’entreprise responsable de ces chantiers commence les travaux, puis elle quitte soudainement sans terminer le chantier pour se précipiter ailleurs afin de démarrer d’autres travaux dans d’autres quartiers», a expliqué le vice-président du conseil municipal de Mahajanga.
À Mahajanga, certaines portions de route ont été retapées et bitumées trop hâtivement, à l’image de celle située devant la direction régionale de la Jeunesse et des Sports, en face du bois sacré.
On constate une grande anomalie car la chaussée n’est plus plane. Une grande différence et dénivellation est observée sur une vingtaine de mètres par rapport à la route initiale. La mauvaise qualité des travaux est flagrante.
Vero Andrianarisoa