 |
| Haja Ramananjatovo, détenteur de plusieurs records de Madagascar, hier à Alarobia. |
Présent dimanche au stade d’Alarobia, durant le championnat de Madagascar de semi-marathon, Haja Ramananjatovo, multiple champion de Madagascar et de l’océan Indien en course de fond, a tiré la sonnette d’alarme sur l’état de l’athlétisme national.
Vous avez promis 200 000 ariary à l’athlète qui réaliserait un bon chrono. Quelle est la raison de ce geste ?
C’est une manière de motiver les athlètes. Aujourd’hui, l’athlétisme malgache ne va pas seulement mal : il est très malade, en danger. Offrir une prime, c’est ma façon d’encourager nos jeunes à donner le meilleur d’eux-mêmes malgré le contexte.
Comment analysez-vous les performances des athlètes malgaches aux Jeux des Iles de 2023 ?
Le fait que certaines disciplines historiquement dominées par Madagascar aient été remportées par des athlètes d’autres îles, est un signal fort. Cela confirme la baisse du niveau général. Des décisions doivent être prises rapidement.
Quelles seraient ces décisions selon vous ?
Quand on voit un championnat national sans public, cela en dit long. Il appartient aux dirigeants de la Fédération Malgache d’Athlétisme de chercher des financements pour redynamiser ce sport. À La Réunion, on organise trois ou quatre courses par mois. À Madagascar, on n’en compte que trois ou quatre pendant toute l’année. Ce manque d’activité nuit au développement et à la performance. Il faut multiplier les compétitions. Nous avons des athlètes capables de réaliser de bons résultats. Il faut leur donner les moyens de s’exprimer.
Donné Raherinjatovo