Le programme Sunref, porté par l’Agence française de développement (AFD) avec le soutien de l’Union européenne, a permis le financement de vingt-quatre projets portés par le secteur privé à Madagascar, dans le cadre de la transition énergétique et environnementale. Lancée en 2020, l’initiative a mobilisé 7,5 millions d’euros via les banques partenaires BNI Madagascar et MCB Madagascar, conciliant performance économique et impact écologique.
L’atelier de clôture du programme s’est tenu le 14 mai au Novotel Alarobia, réunissant bailleurs, institutions, experts et porteurs de projets autour d’un bilan de cette démarche inédite. Sunref Madagascar a démontré que les investissements verts ne relèvent plus de l’utopie, mais qu’ils sont possibles, rentables, et porteurs d’avenir pour l’économie locale.
Grâce à des lignes de crédit incitatives et un accompagnement technique spécialisé, les entreprises bénéficiaires ont pu concrétiser des projets à fort impact. Sur les vingt-quatre projets financés, dix-sept concernent les énergies renouvelables (71 %), six la protection de l’environnement (25 %), et un l’efficacité énergétique (4 %). Cinq autres projets, déjà validés, demeurent en attente de financement.
Parmi les résultats enregistrés : le traitement annuel de 2 582 tonnes de déchets, et la création de nouvelles opportunités économiques à l’échelle locale.
Lors de l’atelier, plusieurs bénéficiaires ont salué les résultats du programme tout en pointant les défis persistants : l’accès au financement vert reste difficile pour les petites et moyennes entreprises, et le secteur bancaire peine encore à se structurer autour des standards environnementaux.
« La finance verte n’est plus un concept. Elle est aujourd’hui une réalité qui fonctionne à Madagascar. À nous de la faire grandir », a souligné Belrhandoria, cheffe de projet de l’assistance technique Sunref.
Irina Tsimijaly