L’Institut Confucius de l’université d’Antananarivo a accueilli, le samedi 17 mai, la grande finale de la 5e édition du concours national « Passerelle vers le chinois », dédiée aux élèves du primaire et du secondaire. Dix jeunes finalistes venus d’Antananarivo, Toamasina, Antsirabe et d’ailleurs ont démontré un talent hors pair et une étonnante maîtrise du mandarin. C’est finalement Ny Aiko Anabelle Andrianaina, élève de l’école Le Petit Nid d’Antananarivo, qui a remporté les faveurs du jury. Elle aura l’honneur de représenter Madagascar lors de la finale mondiale, qui se tiendra en Chine en septembre prochain.
« L’objectif de ce concours est non seulement de perfectionner le niveau de la langue chinoise chez les jeunes, mais aussi de favoriser les échanges culturels entre la Chine et Madagascar », souligne Prisca Maroy Rasoanirina, directrice malgache de l’Institut Confucius Ankatso. Le concours s’est déroulé en trois épreuves : un discours en mandarin pour évaluer la prononciation, une série de questions-réponses sur la culture générale chinoise, et une prestation artistique libre alliant danse, chant, calligraphie, wushu ou poésie pour juger de l’expression corporelle et de la créativité des candidats. Ce qui a particulièrement marqué le public, c’est la symbiose entre les deux cultures. Drapés de tenues traditionnelles « gasy gasy », les jeunes finalistes ont su illustrer avec brio l’harmonie entre leurs racines malgaches et leur passion pour la culture chinoise. Une démonstration éclatante du pouvoir de la langue comme passerelle entre les peuples.
Nicole Rafalimananjara