ASCENSION DE L’EVEREST - Départ retardé pour cause de météo pour les Bouka

La famille Bouka lors d’une ascension d’entrainement au camp 2.

13 mai 2025. C’est une date historique  pour l’alpinisme malgache. Après plusieurs semaines d’acclimatation dans la vallée du Khumbu, de préparation physique en haute altitude, et d’attente stratégique liée aux aléas météorologiques, Zouzar Bouka et ses deux fils, Raj-Alexandre et Raïs, entament dans la nuit du mardi 13 mai leur ultime ascension vers le sommet de l’Everest (8 848 m). Initialement prévu le 11 mai, ce départ a été repoussé de deux jours en raison d’une dégradation météo imprévue. Durant cette période, la famille est restée en alerte au camp de base, prête à s’élancer dès que les conditions offriraient une fenêtre favorable pour l’ascension.

«Ce report a été géré avec rigueur, dans un esprit de prudence et d’adaptation, qualités essentielles en haute montagne», stipule un communiqué diffusé par leur entourage pour l’occasion. 

Le départ était programmé hier à 22h15, heure de Madagascar, soit 1h15 du matin (14 mai) au Népal. Depuis le camp de base de l’Everest (5 364 m), ils prendront la direction du camp I, à plus de 6 000 mètres d’altitude, franchissant une nouvelle fois la périlleuse cascade de glace du Khumbu, considérée comme l’un des passages les plus dangereux de l’ascension.

Ce grand départ marque le début de la phase finale d’une expédition familiale hors norme, engagée depuis plusieurs années à travers les montagnes de Madagascar, d’Afrique, d’Amérique du Sud et de l’Himalaya. Leur première rotation vers les camps d’altitude, réussie début mai, les avait déjà menés jusqu’au camp III, à 7 000 m.

À travers cette expédition, c’est tout un pays qui retient son souffle. Madagascar, rarement associé aux hautes altitudes, pourrait bientôt voir son drapeau flotter au sommet de l’Everest, porté par une famille unie, déterminée, et profondément enracinée dans les valeurs de courage, d’humilité et de transmission.

La route est encore longue, l’effort sera extrême. Mais ce soir, à la lueur des lampes frontales et au rythme des crampons sur la glace, la famille Bouka écrit une page majeure de l’histoire sportive et humaine de Madagascar.

L'Express de Madagascar

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