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| Une séquence de match entre Madagascar et la Côte d’Ivoire en Égypte en 2024. |
Après le tirage au sort de l’Afrobasket 2025 vendredi à Luanda, les langues se délient pour les férus malgaches. Ils sont unanimes : c’est un groupe de la mort.
Le tirage au sort de l’Afrobasket 2025, effectué à une heure avancée de la soirée de vendredi, au Luanda, n’a pas épargné la sélection malgache. Elle se trouve dans le Groupe B très relevé avec la Tunisie, le Nigéria et le Cameroun. Si l’expérience penche en faveur de ces trois grands pays du basketball africain, les Malgaches ne comptent pas non plus jouer les figurants à la joute continentale d’Angola, du 12 au 24 aout.
Face à ces cadors, les avis divergent : sur six personnes questionnées, deux à Ankorondrano, deux à Analakely et deux à Nanisana, quatre ont répondu que Madagascar ne sortira pas de la phase de poule, l’une a répondu que Madagascar pourra tenir tête aux Camerounais et l’une parle d’une victoire difficile face au Nigéria.
Malgré ces avis qui ne plaident pas en faveur de Madagascar, tous sont unanimes qu’être qualifié en phase finale sera déjà une fierté nationale car les joueurs malgaches ont su s’immiscer dans le cercle fermé des quinze pays en dehors du pays hôte, l’Angola.
Dominique Fanomezana de Nanisana a été très direct : « Nous n’avons aucune chance ni contre la Tunisie, championne d’Afrique en titre, ni contre le Nigéria, encore moins contre le Cameroun. J’ai bien peur que Madagascar ne sorte pas de la phase de groupe. »
Opportunité à saisir
Solofohery Angelot Razafiarivony, directeur technique national de la Fédération Malagasy de Basketball, donne son point de vue : « En se qualifiant à l’Afrobasket 2025, Madagascar mérite sa place qui n’est pas du tout volée. C’est un grand pas à ne pas sous-estimer. Quoi qu’il en soit, le défi est de taille. »
Andry Rakotomanan- tsoa, connu sous le nom de Coach Sexy et coach assistant des Ankoay U18 filles durant l’Afrobasket 2022, très connaisseur du rouage du basketball africain, donne quelques conseils avant d’affronter les trois pays. « Il faut connaitre les points forts de chaque adversaire, son palmarès. Ensuite, il faut faire du scouting (une pratique qui consiste à assister aux matches et entraînements des équipes par vidéo afin de collecter des informations de chaque adversaire), des analyses statistiques et des approches stratégiques. Mais le plus important est la préparation. »
Il précise qu’il est « très difficile de gérer les joueurs évoluant à l’étranger. Pour engranger de bons résultats, il faut avoir une méthodologie du basketball pratiquée sur la scène internationale ».
À côté de ces géants, Madagascar fait figure de petit poucet. Les Ankoay devront se préparer sérieusement. Car même sans la pression du résultat, chaque match sera une opportunité de faire grandir le basketball malgache.
Donné Raherinjatovo