67HA - Quatre agents de l'Apipa meurent asphyxiés

Les cercueils des quatre victimes.

Alors qu’ils effectuaient des travaux de nuit dans les canaux souterrains des 67 Ha, quatre agents de l’Apipa ont perdu la vie. Ils n'étaient pas bien équipés pour ce type d’intervention.

C’est un accident de travail tragique qui a bouleversé les riverains. Survenu avant-hier, aux premières heures du matin, il a coûté la vie à quatre agents de l’Autorité pour la Protection contre les Inondations de la Plaine d’Antananarivo (Apipa), alors qu’ils intervenaient dans les égouts situés près de la station-service Jovenna, aux 67 Ha.

Les victimes effectuaient une mission de nuit lorsqu’elles ont été prises au piège. L’absence d’Équipement de Protection Individuelle (EPI), pourtant indispensable dans ce genre de situation, est pointée comme l’une des principales causes du drame.

« Le drame s’est produit vers 2h30. L’un des agents s’est glissé en premier dans les canaux souterrains par une bouche d’égout située dans la rue », témoigne Hery Haja François, un habitant du quartier.

« Ses trois collègues, restés à l’extérieur, se sont inquiétés de ne plus le voir remonter. Pris de panique, l’un d’eux est descendu à son tour pour lui porter secours, mais il n’est jamais ressorti », poursuit-il.

Le troisième agent, encore à la surface, a tenté à son tour une descente… avant de disparaître lui aussi. Puis le chef d’équipe, resté à l’entrée, est descendu en dernier. Il ne refera pas surface non plus.

Asphyxie

Devant ces disparitions successives, les témoins présents sur les lieux ont rapidement donné l’alerte. Un habitant, animé par un élan de courage, a alors tenté une descente pour venir en aide aux victimes. Il est parvenu à ramener les corps, un à un, mais il était déjà trop tard.

Les secours sont intervenus en pleine nuit. Malgré la rapidité de leur mobilisation, aucun des quatre agents n’a pu être sauvé. Sur place, les épouses des défunts, en larmes, peinaient à accepter cette perte brutale.

D’après les premières constatations, les canaux souterrains n’avaient pas encore été suffisamment aérés au moment de l’intervention. L’atmosphère était viciée, saturée en dioxyde de carbone. L’air irrespirable a entraîné l’asphyxie des quatre agents.

Andry Manase

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