Transmort public

Un mort de trop. Un taxi-be lâché par son système de freinage a encore fait des victimes dont une jeune dame, avant-hier à Behoririka. Le bus a dévalé une descente avant de faucher une moto et des passants. La jeune dame se trouvait sous le bus avec son bébé de quatre mois qui était indemne par miracle. Directrice d’une école de formation, la victime cherchait à acheter de l’encre pour des ordinateurs. Elle avait rendez-vous avec un destin cruel à cause de l’inconscience ou la négligence d’un acteur du… transmort public. C’en est bien une. Les véhicules engagés dans le transport public doivent se trouver dans un état impeccable en particulier au niveau du freinage, facteur de plusieurs accidents de la route souvent mortels. 

C’est justement là où le bât blesse, étant donné que ce secteur figure parmi le terrain de prédilection de l’anarchie. L’entretien des véhicules laisse à désirer, vu le coût des pièces détachées et une révision systématique à intervalle régulier. La visite technique est parfois sinon souvent une formalité où tout le monde s’arrange pour l’éviter du fait qu’on perd du temps dans les longues queues. Des centres de visite technique ont été créés dans la capitale mais le nombre de voitures qui circulent augmente de façon exponentielle qu’ils sont vite débordés.

 Ensuite, les contrôles routiers sont tout sauf technique. Les agents de la route sont habitués à contrôler l’assurance et la carte grise et laissent passer allègrement une voiture sans moteur ou une voiture à fabriquer de la fumée. On se demande comment on peut savoir si un véhicule est apte à rouler à travers l’assurance ou la carte grise.

Mais le pire est plutôt l’homme que la machine. Des personnes handicapées ont été aperçues au volant d’un taxi-be au nez et à la barbe des contrôleurs. Le pot aux roses a été mis à nu à la suite d’un accident où le taxi-be a heurté la voiture qui était devant lui.

Les contrôles ont  ainsi intérêt à être plus rigoureux, sérieux et réguliers pour éviter les drames qui détruisent toute une vie. Des sanctions doivent également être prises contre les coopératives de transport coupables de négligence et de laisser aller. On ne peut pas continuer à exposer les simples gens aux risques générés par l’inconscience de ces faux as du volant.

Sylvain Ranjalahy

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