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Anéanti, le père de Sergino René Patrick dénonce avec une profonde douleur, l’injustice commise. |
Alors qu’il regagnait son domicile, un sujet type de baccalauréat à la main, un lycéen, accusé d’être le complice d’un pickpocket, a été violemment battu. Il en est mort.
Scène de violence extrême, hier en fin d’après-midi, dans le quartier de Mangarivotra-Nord, à Toamasina. Sergino René Patrick Zafimanana, un lycéen de 19 ans, a été tué par une foule en colère, qui l’a pris à partie après l’avoir soupçonné d’un vol.
Selon plusieurs témoignages, l’adolescent tenait un sujet type d’examen du baccalauréat lorsqu’il a été roué de coups jusqu’à ce que mort s’ensuive.
Résidant à Tanambao-Verrerie, il était élève de l’école privée Primeroses Manambina, dans le même quartier.
« Il s’est rendu à Mangarivotra-Nord pour récupérer un sujet type pour les épreuves du baccalauréat lorsqu’il a été froidement tué », déclare, en larmes, son père, devant les caméras.
Ce dernier dénonce une exécution injuste et brutale.
« Cet acte de barbarie pleine d’injustice a été commis lorsque mon fils allait regagner notre foyer. Sur le chemin du retour, un détrousseur a arraché le téléphone d’un passant pour ensuite prendre la fuite en courant. Sergino se trouvait à cet instant près de l’endroit où le vol a été commis. Ne voulant rien entendre, des badauds l’ont passé à tabac en l’accusant d’être un comparse du pickpocket », s’insurge-t-il.
Un riverain ayant tenté de défendre le jeune homme aurait lui aussi été menacé par la foule.
Des appels ignorés
Selon la famille, Sergino a tenté de se justifier. Il a affirmé n’être qu’un candidat au baccalauréat, venu récupérer un sujet type, et n’avoir aucun lien avec le vol.
Il aurait même demandé à ses agresseurs de contacter son père ou de le conduire auprès du chef fokontany. Mais la foule, déchaînée, a poursuivi les violences.
« Il a beau tenté de raisonner ses bourreaux qu’il n’est qu’un candidat au baccalauréat venu récupérer un sujet type, mais en vain. Il aurait même demandé à ses agresseurs de joindre son père au téléphone et de le présenter au chef fokontany, mais les forcenés en furie qui le harcelaient, ont continué à le tabasser sans ménagement. »
Gravement blessé, le lycéen a finalement été emmené au domicile du chef fokontany de Mangarivotra-Nord 11/14, où il a succombé à ses blessures.
« Mon fils aîné a été froidement tué pour de fausses accusations. J’appelle les autorités à faire le nécessaire pour que ce crime ne soit pas laissé impuni », conclut le père du défunt.
Andry Manase
art de vivre à la malgache !!
RépondreSupprimerMalgré sa couardise, on reconnaît toujours cet Oliver qui commente dans l'excès, et qui n'a qu'à partir de notre pays là où il était danans dans sa médiocrité, là où c'est ENCORE PIRE qu'ici ce qu'il zppe6 l'"art de vivre"! Et ainsi bon débarras !
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