Comme chaque année, les Spring Meetings du FMI et de la Banque mondiale réunissent les décideurs du monde entier. L’événement a débuté le lundi 21 avril et se terminera ce samedi 26 avril, à Washington, D.C. Cette fois encore, l’Afrique a été au cœur des débats, notamment autour d’un enjeu crucial : l’accès à l’électricité. Un sujet que Madagascar a pris à bras-le-corps.
Aujourd’hui encore, plus de six cent millions d’Africains vivent sans électricité. Pour Madagascar, ce constat est un appel à l’action. À Washington, la délégation malgache a mis en avant sa feuille de route pour changer la donne, avec deux projets majeurs : les barrages hydroélectriques de Volobe et de Sahofika. Ensemble, ils devraient permettre d’alimenter des centaines de milliers de foyers.
Ces initiatives s’inscrivent dans le programme national « Mission 300 », qui vise à raccorder trois cent mille ménages supplémentaires au réseau électrique dans les années à venir. L’objectif est clair: rendre l’énergie accessible, propre et durable, en privilégiant les ressources renouvelables.
La délégation, conduite par la ministre de l’Économie et des Finances, Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison, a également rencontré l’équipe de l’International Finance Corporation (IFC). L’occasion de discuter d’opportunités concrètes dans les domaines du tourisme, des infrastructures, mais aussi du renforcement du secteur de l’énergie, à travers la réforme de la Jirama et le Pacte National de l’Énergie.
« L’accès à l’énergie n’est pas un luxe. C’est une condition indispensable pour créer des emplois, attirer des investisseurs et améliorer la vie quotidienne de nos concitoyens », a rappelé la ministre.
Autre moment fort, la rencontre avec le FMI, qui a récemment accordé un financement de 103 millions de dollars à Madagascar. Un geste salué par la délégation, qui y voit un signe fort de confiance envers les réformes en cours.
Irna Tsimijaly