ROUTE NATIONALE 4 - Série d'attaques contre les taxis-brousse

Des habitants ont remblayé la route il y a trois  semaines, dans le district de Maevatanàna.

Une fois de plus, hier, un taxi-brousse en direction d'Antananarivo a été attaqué par six bandits munis d'armes de guerre dans le district de Maevatanàna.

Un taxi-brousse en direction d’Antananarivo a été attaqué, hier à 00h30, par six bandits armés dans le district de Maevatanàna.

Depuis le 2 février, une série d’attaques à main armée visant des taxis-brousse a été enregistrée sur la Route nationale 4, dans le district de Maevatanàna. La dernière en date remonte à hier, à 00h30.

Cette fois, c’est un véhicule d’une coopérative de transport assurant la liaison entre Antsohihy et Antananarivo qui a été la cible des coupeurs de route. Le minibus, en route vers la capitale, approchait d’Ambavadintany, dans la commune d’Antanimbary, lorsqu’il a été intercepté par six individus munis d’armes de guerre. « Cette bande n’hésitait apparemment pas à ouvrir le feu si quelqu’un tentait le moindre geste. »

Fort heureusement, les malfaiteurs n’ont pas eu le temps de dépouiller tous les passagers, car d’autres véhicules arrivaient. Ils ont toutefois réussi à arracher les bijoux de valeur, l’argent, les téléphones et les cartes d’identité nationale de certains voyageurs avant de se replier dans les broussailles environnantes.

Deux suspects interpellés

Paralysées par la peur, les victimes n’ont opposé aucune résistance. « Sinon, du sang aurait sûrement coulé », commente un témoin.

Alertés, les gendarmes ont aussitôt lancé une opération de ratissage, épaulés par le fokonolona. Deux suspects ont été appréhendés et placés en garde à vue. Leur interrogatoire se poursuit.

Les attaques du 2 février et du 22 mars, toutes perpétrées dans la même zone, présentent un mode opératoire identique. Une tentative a également été déjouée le 9 avril : deux malfrats ont été abattus. Les assaillants dressent des barrages de fortune troncs d’arbres, blocs de pierre à des endroits stratégiques : à l’entrée d’un pont, dans une pente ou un virage encaissé. Ils s’en prennent aux taxis-brousse isolés circulant de nuit, profitant du mauvais état de la chaussée pour forcer les véhicules à ralentir.

Des solutions ont pourtant été mises en œuvre. Il y a trois semaines, les habitants ont remblayé les portions les plus dégradées de la route et les gendarmes ont renforcé leurs patrouilles. Mais à l’approche des fêtes pascales, de nouvelles attaques viennent rappeler que la menace demeure.

Gustave Mparany

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