RELIGION - AÏD-EL-FITR - Une fête importante pour les musulmans

La prière de l’Aïd-el-Fitr au stade Makis Andohatapenaka.

Festivité. Les musulmans à Madagascar s’affirment de plus en plus. Tous les lieux de prière où se déroulait la célébration de l’Aïd-el-Fitr étaient bondés, hier.

« Cette fête n’était pas très connue avant que l’État ne la décrète jour férié. Depuis, c’est toute la Nation qui la célèbre. C’est merveilleux, car la population malgache connaît désormais mieux la religion musulmane et le principal message qu’elle véhicule : la paix », a déclaré l’oustaz Farouk, responsable auprès de la communauté sunnite, hier, à l’occasion de la célébration organisée au stade Elgeco Plus à Ambohijanaka, après la prière matinale qui s’est tenue au stade Maki à Andohatapenaka.

Les fidèles ont rejoint Ambohijanaka depuis Andohatapenaka en cortège, formant une longue file de véhicules.

« Je suis heureuse de pouvoir célébrer l’Aïd-el-Fitr avec mes amis et ma famille, librement, en ce jour férié. Sans cela, j’aurais été bloquée par un examen à l’école », témoigne Raïssa, une jeune musulmane.

Les musulmans se disent satisfaits de la reconnaissance que l’État accorde à leur religion.

« Nous remercions l’État, car pour la première fois, des membres du gouvernement et des représentants de différentes institutions ont assisté à cette célébration », souligne Abdallah, conseiller auprès de l’association du Centre de réflexion intermusulman, hier après-midi, lors de la cérémonie officielle tenue au Palais des Sports de Mahamasina.

Toutes les communautés musulmanes de Madagascar y étaient représentées : sunnite, chiite… malgré des divergences d’opinion sur la date de fin du Ramadan.

Si l’État a fixé la célébration au 31 mars, certains fidèles ont rompu le jeûne dès le dimanche 30 mars.

« Nous avons suivi l’Arabie saoudite, où le croissant de lune a été observé au télescope le soir du 29 mars. À Madagascar, la lune n’a été visible que le 30 mars, d’où la célébration officielle ce jour-là », explique un membre de la communauté chiite.

L’Aïd-el-Fitr est une fête majeure pour les musulmans, qui n’hésitent pas à engager des dépenses importantes pour marquer l’événement.

« J’ai dépensé plusieurs centaines de milliers d’ariary pour cette fête. Nous avons acheté des vêtements neufs, partagé des repas avec nos proches et nos amis », raconte Elie Jessy.

Cette journée de réjouissance et de gratitude est aussi l’occasion de demander pardon et de se réconcilier avec ses proches.

Miangaly Ralitera

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