ÉCHOS DU FORUM PANAFRICAIN SUR L’ÉCONOMIE BLEUE - Des coups de pouce pour l’employabilité des Jeunes

« Appropriation, innovations et performances pour la renaissance de l’Afrique »  a été le thème de la deuxième édition du FOJAEB.

Le Forum des jeunes Africains sur l’Économie bleue (FOJAEB) organisé à Toliara du 17 au 19 avril s’est terminé sur une note positive. Il s’agit de renforcer rapidement l’employabilité des jeunes.

Faire renaître l’Afrique à travers l’Économie bleue. C’est la principale résolution du Forum de la Jeunesse Africaine sur l’Économie bleue (FOJAEB), deuxième édition, organisée à Toliara du 17 au 19 avril. Les actions à prendre par les pays participants et parties prenantes tendent vers l’importance et l’urgence de l’intégration des jeunes et des femmes à l’emploi bleu et également à l’emploi vert décrits comme interdépendants. « Ce fut un carrefour scientifique enrichissant. Les participants ont approfondi leurs connaissances sur le secteur de l’économie bleue englobant la pêche, le secteur maritime, la logistique portuaire et fluviale, les centres et curricula de formation, les actions de lutte contre le changement climatique, les sources de financement », a réagi Ernest Tindo, président de l’Organisation panafricaine de la Jeunesse sur l’Économie bleue (OPJEB). Un mémorandum d’entente a été signé entre l’OPJEB et l’Union Africaine afin de renforcer l’inclusion des jeunes en Afrique dans le secteur de l’économie bleue et verte. Le renforcement de la coopération entre les gouvernements des pays africains, les institutions, les partenaires techniques et financiers, les banques multilatérales de développement soutenant l’économie bleue, a été souligné durant l’annonce des résolutions. De même que l’affermissement des relations entre les centres de formation et le secteur privé pour l’employabilité des jeunes.

Il a été convenu de la mise en œuvre d’un projet pilote en Afrique sur l’économie bleue avec le soutien des parties prenantes. 

Pratique

Angelo Rodel Be, président d’une association à Anivorano Nord dans la région Diana, s’est dit satisfait de ce qu’il a reçu durant le forum. « Je ne savais pas que l’Économie bleue était un vaste secteur. Même si nous n’avons pas la mer à Anivorano Nord, je suis persuadé que nos jeunes peuvent entreprendre de nombreuses activités relatives à l’Économie bleue », livre-t-il. 

Pour Madagascar, un hackathon a été réalisé avec le ministère de la Pêche et de l’Économie bleue, l’Organisation internationale du Travail (OIT) et le Centre d’affaires de la région Sud-ouest (CARSO) qui a formé des jeunes entrepreneurs focalisés sur l’économie bleue. Les meilleurs projets menés par des jeunes concernent entre autres, l’éducation et la sensibilisation des pêcheurs, un projet sur l’alimentation des poissons, la production d’alevins et tilapia en cage à Antsiranana, « Aquagaz Madagascar » ou une unité de transformation des excréments de poissons en biogaz. Herisoa Maminiaina Tolojonahary, 24 ans, est le lauréat avec le projet « Soky e » (ndlr : oursin), un restaurant spécialisé en oursin à Toliara. « Le projet est étudié depuis 2024. Le projet nécessite quelque 3 000 euros pour démarrer et au bout de trois ans, il rapportera 78 000 euros », a-t-il détaillé. « C’est le genre de projet que nous attendons de nos jeunes. Des petits et de grands projets afin de faire miroiter le pays et l’Afrique », se félicite le ministre de la Pêche et de l’Économie bleue, Paubert Mahatante.

Quelques couacs à l’organisation

C’est le premier événement international accueilli par Toliara. Cinq cents jeunes Africains étaient attendus au Forum des jeunes Africains sur l’Économie bleue (FOJAEB). Une proposition issue de la première édition à Lomé au Togo en juillet 2024. Les liaisons aériennes perturbées depuis l’Afrique et notamment depuis Antananarivo vers Toliara ont ralenti la motivation des jeunes Africains. Les partenaires prévus pour appuyer financièrement le déplacement depuis l’Afrique ont soit désisté, soit ne se sont pas prononcés quand est venu le moment de confirmer leur participation. Jusqu’à hier, le nombre exact de jeunes venus d’Afrique avec leur pays d’origine respectifs n’a pu être fourni par le ministère de la Pêche et de l’Économie bleue. Six jeunes africains ont été aperçus dans la salle, venant de Guinée-Bissau, du Cameroun, du Togo et du Bénin. La communication en général a été prise en charge par des prestataires de la capitale, délaissant quelque peu les ressources humaines locales disponibles et compétentes de Toliara.

Mirana Ihariliva

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