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Claude Alphonse Talata, chef du fokontany d’Ilanivato Ampasika, sur les lieux du drame. |
Deux garçons de moins de 13 ans se sont noyés samedi dans une fosse à tourbe dissimulée au milieu des rizières inondées d’Ilanivato Ampasika.
Il était 11 h 30, samedi, lorsque le drame s’est produit. Sous un soleil de plomb, les vastes rizières d’Ilanivato Ampasika semblaient offrir un décor paisible, bercé par le souffle du vent et l’odeur de la terre humide. Mais cet équilibre fragile a été brisé par une tragédie.
Une fosse à tourbe, invisible sous les eaux, a piégé deux enfants insouciants. En compagnie de quelques camarades, ils s’amusaient dans l’eau, sous le regard lointain de maçons occupés à construire un mur en briques à proximité.
Deux d’entre eux ont décidé de grimper chacun sur un tronc de bananier flottant. Ce qui devait être un jeu anodin s’est rapidement transformé en cauchemar.
À l’aide
Les troncs ont basculé, précipitant les garçons dans les eaux sombres et profondes de la fosse. En un instant, les éclats de rire ont laissé place à des cris de détresse. Paniqués, leurs camarades ont réagi de manière disparate : certains ont tenté d’appeler à l’aide, d’autres ont pris la fuite.
Les maçons, alertés par les appels, se sont précipités vers la fosse. Mais à leur arrivée, les enfants avaient déjà disparu sous l’eau. Après quelques minutes de recherches, ils ont réussi à remonter les corps. Trop tard.
L’annonce de la tragédie s’est répandue rapidement dans le quartier.
« Une femme pour qui travaillaient les maçons est venue en courant m’informer des faits. À ce moment-là, nous terminions la distribution des jetons aux bénéficiaires d’aides du FID au bureau du fokontany. Cet événement s’est produit dans le secteur 5 », explique Claude Alphonse Talata, président du fokontany d’Ilanivato Ampasika.
Selon lui, les deux garçons, voisins et scolarisés dans le même établissement, résidaient dans un autre fokontany, à Ambilanibe Andavamamba. Leurs parents étaient au travail à 67 ha lorsqu’ils ont été informés du drame.
Sur place, les policiers du poste d’Ilanivato, la Brigade criminelle, le Bureau municipal d’hygiène et les sapeurs-pompiers ont procédé aux constatations d’usage.
Gustave Mparany