COMMERCE ILLICITE D’ESPÈCES PROTÉGÉES À MAHAJANGA - Deux personnes prises avec plusieurs baobabs nains

Les baobabs nains sont interdits de commerce car ils sont protégés  par la convention CITES.

Mahajanga fait régulièrement la une, étant devenue un véritable carrefour pour divers trafics, tels que la drogue et le commerce d’espèces endémiques comme les tortues. Chaque jour, un nouveau drame ou trafic y est signalé.

Mercredi dernier, cent-quatre-vingt-huit baobabs nains, une espèce végétale rare et menacée de disparition, ont été saisies à Fiofio par les éléments de la division de surveillance territoriale (ST) des Douanes, avec l’unité de contrôle de la circulation de la flore et de la faune protégées (CRFIPN).

Deux personnes, à savoir une femme de 52 ans et un jeune homme de 25 ans, ont été appréhendées par les forces de l’ordre pour commerce illicite. Le jeune homme a été interpellé à Fiofio en possession des marchandises, qui provenaient de Soalala. La quinquagénaire, quant à elle, a recelé chez elle les plantes protégées.

D’après les enquêtes préliminaires, ces végétaux provenaient de Soalala et ont été envoyés à Mahajanga par un individu qui reste introuvable après l’arrestation à Mahajanga.

« Un acquéreur à l’accent indien était prêt à les acheter, mais les suspects ont été arrêtés à Fiofio. L’acheteur a également pris la fuite. Les enquêtes sont en cours », selon les explications des responsables de la division de la surveillance du territoire.

L’enquête se poursuit pour démanteler le réseau de trafic des flores protégées et pour retrouver la personne qui a envoyé les marchandises.

Les marchandises saisies comprenaient cent-quatre pieds de la variété « Pachypodium decaryi », vingt-neuf pieds de «Pachypodium baroni» et cinquante-cinq de type «Pachypodium ambongense.»

Ces plantes sont inscrites dans la Convention CITES, ou Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES), aussi appelée Convention de Washington. L’accord international a été adopté en 1973 et ratifié par une centaine de pays, dont Madagascar.

Quelque six mille six cent-dix espèces animales et trente-quatre mille dix espèces végétales sont protégées par la CITES contre la surexploitation visant à alimenter le commerce international. Elles figurent dans les annexes de la Convention, où elles sont regroupées en fonction de la gravité du risque d’extinction que leur fait courir ce commerce.

Les embarcations et boutres transportant des marchandises entre Katsepy et Mahajanga ne font presque jamais l’objet de contrôle ou de vérification stricte lors de l’embarquement. Une certaine gabegie est constatée sur les différents quais. Les autorités maritimes et des frontières devront redoubler de vigilance pour stopper ces trafics.

Vero Andrianarisoa

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