ATSIMO ANDREFANA - Troisième manifestation contre le projet Base Toliara

Aperçu des manifestants à Andaboy dimanche dernier.

Dimanche dernier, la tension est montée d’un cran à Andaboy, dans la ville de Toliara, où une manifestation contre le projet Base Toliara a été dispersée par les forces de l’ordre à l’aide de gaz lacrymogènes.

Il s’agit de la troisième mobilisation organisée depuis le début de l’année. Dimanche après-midi, les manifestants ont quitté le carrefour d’Anketraka pour rejoindre la plage d’Andaboy, où les attendaient des membres de l’association de pêcheurs « Zanadriake ». Rassemblés au sein d’une cellule de crise, les opposants entendaient réaffirmer leur refus du projet d’exploitation minière porté par Base Toliara.

« Nous marchons vers Andaboy pour réitérer notre opposition au projet », a déclaré Théo Rakotovao, l’un des porte-parole de la cellule de crise, interrogé en cours de route aux alentours de 15 heures. Dans le cortège, certains slogans fustigeaient un projet jugé « destiné à livrer nos terres à des intérêts étrangers ».

Dès le départ de la manifestation, annoncée plusieurs jours auparavant, les Forces de l’ordre ont tenté d’encercler le cortège. Malgré cette présence, la marche s’est poursuivie jusqu’à la plage, où la tension est montée d’un cran. Sur place, les forces de sécurité ont demandé aux manifestants de se disperser afin d’éviter tout débordement.

Gaz lacrymogène et blessés

Face au refus des manifestants de quitter les lieux, les autorités ont fait usage de gaz lacrymogènes. Selon les organisateurs, six personnes ont été blessées lors de la dispersion. L’un des manifestants a été touché aux pieds par des éclats, les autres ont été pris en charge dans un centre de soins.

La cellule de crise avait pourtant annoncé, dès jeudi, son intention de tenir un rassemblement pacifique le dimanche, avec pour revendication principale le rejet de la construction d’une jetée à Andaboy et l’abandon définitif du projet.

En réaction, le député de Toliara I, Siteny Randrianasoloniaiko, a dénoncé lors d’une conférence de presse tenue lundi une inégalité de traitement entre partisans et opposants au projet. « Les demandes d’autorisation de manifestation ou de célébration en faveur du projet sont systématiquement acceptées par la préfecture, tandis que celles des opposants sont refusées », a-t-il déclaré. Il a également estimé que le climat social à Toliara demeure tendu, évoquant « près de dix mille personnes opposées au projet ».

Certains acteurs locaux appellent à une révision du projet. Un notable a notamment proposé de relocaliser la future jetée à Andrevo Bas, site initialement retenu dans les études techniques réalisées il y a une décennie. D’autres voix s’élèvent en faveur d’une refonte de la stratégie de communication autour du projet, afin de restaurer un dialogue apaisé avec la population et d’éviter un durcissement des tensions.

MiotiSoa Mare

1 Commentaires

  1. Tout d'abord, remercions le Seigneur pour sa miséricorde. A mon humble avis, il vaudrai mieux abandonner ce projet car cela ne va rien apporter pour la population locale ( plusieurs ont un très bas niveau d'éduction) en plus le cahier de charge n'est pas claire pour eux. Par contre ce que je déplore c'est que ce sont les malagasy entre nous qui se battent , alors que ce sont les "vahiny" qui veulent s'accaparer de nos richesses qu'il faut combattre ! Seigneur , comme pâques approche prions tous pour que le "fanahy masina " rentre dans nos coeurs

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