AMBOHIJANAKA - L’effondrement d’un bassin de rétention tue deux enfants

Le  bassin de rétention d’eau de Tsaralamaka, à Ambohijanaka, s’est effondré  sous la pression des fortes pluies.

Une catastrophe a endeuillé la commune rurale d’Ambohijanaka, dans le district d’Atsimondrano. Samedi 22 mars, deux enfants ont perdu la vie après l’effondrement d’un bassin de rétention d’eau.

Le drame s’est produit dans le village de Tsaralamaka, en hauteur, où un bassin d’une capacité de 30 000 m³ s’est rompu, libérant un important volume d’eau. « Deux enfants qui traversaient la route avec leur père ont été emportés par un torrent mêlant eaux de pluie et eaux de retenue, déversées en masse depuis la montagne. Le père a survécu, blessé, mais les enfants sont décédés. Leurs corps n’ont été retrouvés que vers minuit », a déclaré dimanche le maire d’Ambohijanaka, Jonah Razafindratrimo.

Ce déferlement soudain a semé la panique parmi les habitants. « Nous n’avons pas dormi de la nuit. L’eau a envahi notre maison dès 20 heures. Nous avons passé la nuit à l’écoper », témoigne Finaritra Ranivomalala, résidente du quartier. Au moins six maisons se sont effondrées, selon les chefs de fokontany. Leurs occupants ont trouvé refuge chez des proches.

La coulée boueuse a également emporté une portion de route communale. Dans les champs, les dégâts sont considérables. «Si la pluie continue, il ne nous restera plus rien», déplore Edmond Rakotomena, cultivateur de la zone.

Structure défaillante 

Les autorités locales attribuent ce drame à des négligences dans la construction et l’entretien du bassin, exploité par une société privée pour l’approvisionnement en eau de la commune. « Le support du bassin n’était manifestement pas dimensionné pour contenir une telle quantité d’eau. Si les normes avaient été respectées, cette catastrophe aurait pu être évitée », estime Louis Berthin Rakotonierana, chef du district d’Atsimondrano.

Aucune poursuite judiciaire n’a été annoncée à l’encontre de l’exploitant. Toutefois, l’utilisation du bassin est suspendue jusqu’à nouvel ordre. Des techniciens devraient intervenir pour évaluer les conditions de sa réhabilitation. Les travaux ne pourront être envisagés qu’à la saison sèche. En attendant, l’alimentation en eau des habitants sera assurée via des sources souterraines ou le réseau de la Jirama, selon le maire.

Malgré les assurances des autorités, l’inquiétude persiste au sein de la population. « C’est l’énorme volume d’eau contenu dans le bassin qui a causé cet accident », a répété le maire, tout en affirmant que le risque immédiat était désormais « minime ».

Miangaly Ralitera

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