La pêche aux crevettes constitue une source majeure de revenus pour l’État malgache. Selon le ministre de la Pêche et de l’Économie bleue, Mahatante Paubert, « cette activité rapporte chaque année entre 15 et 16 milliards d’ariary ». Il a fait cette déclaration lors d’une interview en marge de la publication officielle du rapport FiTI 2023, présenté par le Groupe Multipartite National (GMN). Ce document s’inscrit dans le cadre de l’engagement de Madagascar envers la Fisheries Transparency Initiative (FiTI), visant à renforcer la transparence dans la gestion des ressources halieutiques.
Les recettes issues de la pêche contribuent au financement du budget national et soutiennent de nombreux acteurs du secteur. «La production halieutique progresse régulièrement », a souligné le ministre. Toutefois, cette évolution ne couvre pas encore les besoins de la population, a-t-il ajouté. Selon lui, « l’augmentation des captures permet de renforcer les recettes de l’État tout en soutenant les communautés qui dépendent de la pêche ».
Afin d’améliorer la gestion de ses ressources marines, Madagascar a adhéré à la FiTI en 2021. Le pays est le cinquième à rejoindre cette initiative, après la Mauritanie, les Seychelles, le Cap-Vert et l’Équateur.
Le Groupe Multipartite National a présenté le rapport FiTI 2023 lors d’un atelier organisé à Antananarivo. Ce document détaille notamment les accords de pêche signés avec des opérateurs nationaux et étrangers, les quantités de poissons et de crevettes capturées, ainsi que les revenus générés et l’utilisation des fonds perçus par l’État. Il met également en lumière l’application des réglementations en vigueur.
Lors de la présentation, le ministre a insisté sur l’importance de la transparence pour garantir une gestion durable et responsable du secteur. « Ce rapport marque une étape essentielle », a-t-il déclaré, avant de conclure : « Nous devons poursuivre nos efforts pour que la pêche profite à l’ensemble des acteurs concernés».
Irina Tsimijaly