Médaillée d’or aux JIOI 2023 et surnommée Reine de l’océan Indien, la sprinteuse malgache Claudine Nomenjanahary est sacrée championne de France de 60m en course indoor le 9 février à Nantes. Elle répond à nos questions.
Claudine Nomenjanahary, félicitations pour votre titre de championne de France indoor sur la distance de 60m. Pouvez-vous nous raconter comment vous avez décroché ce titre ?
C’était une compétition très relevée et je suis très contente d’avoir inscrit mon nom en tant que championne de France. En terminant première en série avec un temps de 7’’41 et 7’’39 en demi-finale, en voyant le niveau de mes adversaires, je me suis dit que j’aurais ma chance en finale. Partant du couloir numéro 3 avec mon dossard n°165, j’ai donné tout ce que j’avais dès le départ et voilà, championne de France avec un temps de 7’’31 pour boucler les courses hivernales.
Quels sont vos avantages par rapport à vos concurrentes ?
Mon mental et mon calme. J’ai réussi à rester sereine. De plus, je connais très bien le niveau de mes adversaires. Sans regarder ni à gauche ni à droite, je me suis convaincue que cette finale est pour moi et voilà, un premier titre de championne de France.
Quels objectifs vous êtes-vous fixée pour cette année 2025 ?
Comme tous les athlètes, c’est le championnat du monde de Tokyo au mois de septembre. Mon objectif est de représenter mon pays à ce sommet mondial. Le défi sera immense, mais dès maintenant, il faut bien se préparer.
Après la belle performance que vous avez réalisée au championnat de France indoor, quel est votre prochain challenge ?
Je n’ai pas de challenge particulier, mais mon objectif au quotidien est d’améliorer mon record personnel. J’ai bien terminé la saison hivernale avec une belle performance et maintenant, on se prépare pour faire mieux en saison estivale. Comme j’ai dit tout à l’heure, le prochain défi ce sera la Coupe du Monde.
Pour terminer, que doit faire un ou une athlète malgache pour percer sur la scène internationale ?
Pour se faire un nom sur la scène internationale et ailleurs, c’est le travail qui compte. Donc, il faut travailler dur, voire très dur. Améliorer son propre record exige beaucoup de sacrifices car en sport, surtout en athlétisme, il n’y a pas de miracle.
Atteindre la finale olympique est-il à la portée des Malgaches ?
Depuis Jean-Louis Ravelomanantsoa, aucun Malgache n’a atteint la finale olympique, bien que Nicole Ramalalanirina l’ait fait sous le drapeau français à Sydney en 2000. Avec la situation actuelle, ce sera très difficile. Tout est question de motivation et de travail. Un jour, je pense qu’il y aura quelqu’un d’autre. Croisons les doigts.
Donné Raherinjatovo