RAPT À ANJOZOROBE - Quatre otages exécutés

Le corps d’une victime récupéré par le fokonolona.

Quatre jeunes femmes ont été assassinées après que leurs familles n’aient pas réussi à réunir la somme demandée pour la rançon. Les ravisseurs exigeaient huit millions d’ariary sous la menace de jeter les corps dans le Betsiboka. Un enlèvement contre rançon qui suscite une grande terreur.

Dans la soirée du 21 janvier, les familles de quatre jeunes femmes enlevées il y a plus d’un mois ont été contactées par les ravisseurs. « Nous avons tué vos proches. Vous devrez payer deux millions d’ariary pour chaque corps. Sinon, nous les jetterons dans le fleuve Betsiboka », ont menacé les kidnappeurs. Désemparées, les familles se sont tournées vers un élu qui a alerté les autorités.

Selon les informations recueillies, les quatre victimes ont été enlevées dans leur village d’Ambohibary Vohilena, dans le district d’Anjozorobe. Le 18 décembre 2024, un groupe de bandits a attaqué le hameau isolé, situé entre les agglomérations d’Ankazobe, Kiangara et Anjozorobe.

Les malfaiteurs ont emmené leurs victimes dans une zone inhabitée, un triangle montagneux s’étendant aux confins des agglomérations de Maevatanàna et de Tsaratanàna. Après une période de silence, ils ont contacté les familles par téléphone. Initialement fixée à vingt millions d’ariary, la rançon a été négociée à douze millions. Malgré cette réduction, les familles n’ont pas pu rassembler la somme dans le délai imparti. Les ravisseurs ont alors exécuté leurs otages avant d’exiger les deux tiers de la rançon initiale pour la restitution des corps.

D’après les informations fournies par les ravisseurs, ils se cacheraient dans le district de Maevatanàna, près du fleuve Betsiboka où ils menacent de jeter les dépouilles. Ces affirmations restent à confirmer.

Andry Manase

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