PROGRAMMES D’ENTREPRENEURIAT « MIARY » - Quinze mille dollars de subventions par projet à la clé

Aperçu sur les panélistes lors du lancement officiel des programmes Miary à Toliara.

Le lancement national des appels à projets liés aux programmes « Miary » du projet PIC s’est déroulé à Toliara. Les meilleurs projets pourront bénéficier de quinze mille dollars chacun.  

Toliara a été choisie pour démarrer officiellement à l’échelle nationale les appels à projets dans les domaines de l’agri-business, du digital et du tourisme, lancés par le projet de Pôle intégré de croissance (PIC). Les programmes « Miary » sont des formations destinées aux startups et micro-entreprises existantes pour des projets liés à l’agri-business, au digital et au tourisme. 

Afin d’inciter le public et les porteurs de projets, la cérémonie de lancement, lundi dernier, a mis en lumière la réussite de quelques entrepreneurs soutenus par le projet PIC durant les deux premières cohortes. La troisième, qui a démarré lundi, a souligné l’importance de l’entrepreneuriat pour le développement économique, vu le contexte national et international.  

Des panels de discussion sur des thématiques liées aux axes d’intervention des programmes Miary ont été organisés. Le premier a abordé la promotion de la technologie et de l’innovation, avec un accent particulier sur le secteur digital, identifié comme le moteur de croissance de demain. Les experts du panel ont mis en avant l’importance de l’intégration des technologies avancées dans les secteurs clés « pour booster la compétitivité et répondre aux nouveaux défis du marché ».  

 « Miary Agri-business » incite à tirer parti des opportunités et potentiels dans le secteur agricole. La région Atsimo Andrefana a été particulièrement mise en avant, car  46 % de la région sont des zones de pâturage, mais seulement 1,6 % sont exploités.  

Haut niveau  

L’exportation de produits agricoles se présente comme une niche à exploiter. Huit millions de tonnes de black-eyes sont recherchées sur le marché international, actuellement, alors que Madagascar ne produit que 22 000 tonnes. « Il faut produire pour vendre », a insisté un autre panéliste, Herizo Tsirafesy, conseiller technique du ministère de l’Agriculture.  

Pour le secteur du tourisme, il a été expliqué qu’il est urgent d’accroître et d’apporter du renouveau dans les offres en produits et services touristiques. La projection pour Atsimo Andrefana est d’attirer 330 000 touristes d’ici 2030, dans le cadre de l’initiative « Big South », réunissant les quatre régions du Sud : Atsimo Andrefana, Menabe, Isalo-Ihorombe et Anosy. Quatre cent vingt-trois chambres devront être construites par an afin d’atteindre cet objectif.  

Des chiffres et statistiques ont été avancés pour motiver les futurs opérateurs touristiques à entreprendre, puisque le marché est à la fois porteur et encore très vaste. Quinze mille dollars de subventions par projet sont disponibles pour soutenir les meilleurs projets liés aux trois domaines suscités. Le coordonnateur national du projet PIC, Ladislas Rakotondrazaka, a été toutefois clair dans la manière d’obtenir ce financement. « Le PIC n’est pas un distributeur de subventions. Ce n’est pas sa mission. Seuls les meilleurs candidats, exigés être de haut niveau, seront sélectionnés pour bénéficier des subventions », a-t-il éclairci.  

Mirana Ihariliva 

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