Pas de Madagascar bis

Trump se retire des accords “historiques” de Paris. Les États-Unis d’Amérique quittent un multilatéralisme à 195 États. Ce ne sera pas la première fois qu’une singularité particulière joue son jeu de l’exception culturelle.

Et Madagascar ? Nous pleurons les feux en Amazonie, nous dénonçons les constructions industrielles de tout ailleurs, mais que faisons-nous à Ankazobe, Andasibe, Manakara ? C’est bien joli de prétendre défendre la “Maison Commune” planétaire quand on n’est même pas capable de punir un feu de brousse chez soi.

Les images concordent : exposition tragique de la réalité d’un pays qui se suicide. Je préfère encore croire qu’il y ait un pyromane politique, parce que l’idée de toute une nation détruisant sciemment Masoala, Ambohitantely, Ranomafana, me fait existentiellement peur. Et pourtant, je ne suis pas un lémurien, ni un batracien endémique, ni un papillon encore inconnu.

Nos vatolampy, belles rotondités granitiques maintes fois chantées par les poètes, sont explosées par de petites mains soit disant “HIMO”, interpellant l’absence de politique démographique. Chaque enfant miséreux supplémentaire dans une famille déjà exsangue encombre toujours plus le pays et se nourrit en assassinant chaque jour la formidable biodiversité que fut Madagascar.

Anthropique. Un mot terrible. De l’ordre du génocide. Qui revient dans les meilleures études des plus grands scientifiques qui s’intéressent à Madagascar.

Le Malgache redevient un cro-magnon cueilleur-chasseur. Le reste du monde est en 2025. Ouvrir les yeux, décider en conséquence et agir avec cohérence.

Nasolo-Valiavo Andriamihaja

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