Quatre missionnaires du Fonds monétaire international (FMI) sont à pied d’œuvre. Une délégation conduite par Jean-Luc Hélis. Ces techniciens ont eu hier une première réunion de travail avec la ministre de l’Économie et des Finances, Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison. Selon la version officielle concernant l’objet de cette rencontre, « les deux parties ont évoqué des questions relatives à la bonne gouvernance et à la lutte contre la corruption afin de sortir un modèle qui convienne au mieux au contexte et aux réalités malgaches ».
Mais beaucoup pensent que « cette venue, dont la durée s’étendra jusqu’au 4 février, pourrait couvrir d’autres sujets, en l’absence d’une mission de revue de l’avancée des deux programmes avec le FMI. Cela pourrait inclure l’avancée de Madagascar dans le respect des différents paramètres de référence ». D’autant que lors de l’entrevue d’hier, la présence de Germain, directeur général des impôts, et d’Ernest Lainkana Zafivanona, celui des douanes, n’a pas échappé aux yeux des observateurs. Un conciliabule avait déjà été organisé lors de la soirée du 30 octobre 2024, après l’ouverture officielle des négociations entre le FMI et Madagascar.
Une des faiblesses de l’économie nationale, la fiscalité, préoccupe la délégation du FMI. Des experts du FMI étaient venus en mission d’assistance technique dans le cadre du « Framework for International Tax Administration Strengthening » (FITAS), qui a pour objectif de renforcer l’administration fiscale internationale, la gestion de la TVA et les prix de transfert.
Le FITAS inclut aussi un suivi post-TADAT (Tax Administration Diagnostic Assessment Tool), un outil qui permet à la direction générale des impôts de réaliser une auto-évaluation, de mesurer de façon régulière ses performances et de détecter rapidement les points faibles pour procéder aux rectifications nécessaires, conformément aux normes des pratiques internationales.
L’équipe d’experts du FMI à cette époque, en mission à Madagascar, se composait de Pierre Kerjean, Yves De Santis et Medhi Ben Brahim.
Pour le moment, le gouvernement a pu faire voter le projet de loi de finances 2025 et mettre en œuvre le mécanisme d’ajustement automatique pour fixer les prix du carburant.
Eric Ranjalahy