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L'incendie a causé de lourds dégâts. |
Le parquet d'Avaradrano a placé en détention préventive un infirmier, une sage-femme, une pharmacienne et le gardien du Centre de santé de base d'Alakamisy à Anjozorobe.
Une nouvelle renversante pour l'Ordre national des sages-femmes (ONSF), ceux des infirmiers et paramédicaux. Mardi, un infirmier qui est le chef du Centre de santé de base de niveau II d'Alakamisy Andranomadio, à Anjozorobe, une sage-femme, une pharmacienne et le gardien ont été incarcérés à l'issue de leur comparution devant le parquet d'Avaradrano.
Ils sont prévenus d'un vol de médicaments déguisé en incendie, selon une voix judiciaire. L'embrasement s'est déclaré dans la nuit du jeudi 9 au vendredi 10 janvier, dans le même hôpital. Étant donné qu'aucun service de secours n'existe dans la localité, la population locale a tenté d'éteindre les flammes avec les moyens du bord.
Le feu a déjà été maîtrisé lorsque les gendarmes sont arrivés sur les lieux, alertés par l'infirmier responsable de l'établissement vers 1h30 du matin. Personne n'a été blessé durant cette urgence nocturne.
Enquête
Les bérets noirs ont constaté les dégâts causés par l'incendie, qui a touché la pharmacie et une salle utilisée comme débarras. Une personne leur a signalé que des médicaments non consommés avaient disparu.
C'est à partir de ce moment qu'une enquête a été ouverte. Des procès-verbaux ont été établis. Une société fournisseuse d'électricité de l'hôpital a dépêché une équipe sur place qui, après expertise, a confirmé que le feu n'avait été causé ni par leurs générateurs ni par leurs installations électriques.
Les résultats de l'enquête et l'exploitation des indices par la gendarmerie ont conclu qu'il s'agit d'un acte volontaire. Mis à part les patients hospitalisés, il n'y avait pas d'autres personnes dans le CSB II avant le déclenchement des flammes.
Soupçonnés d'être responsables de cet incendie, les quatre membres du personnel ont été placés en détention. « L'infirmier était absent pendant le sinistre. C'est le tribunal qui a tranché sur son implication dans cette affaire », indique une source proche de l'enquête.
« L'Ordre national des sages-femmes s'efforce de faire le nécessaire pour résoudre la situation. Nous soutenons nos collègues qui ont été incarcérés », peut-on lire dans une publication de l'ONSF Madagascar, mardi soir.
Gustave Mparany