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Des habitants d’Ampefiloha pratiquant le tri sélectif des déchets organiques. |
Changement de comportement. Les déchets recyclables et les déchets organiques ont chacun leur emplacement chez les habitants du fokontany d’Ampefiloha. Formés par des techniciens japonais dans le cadre du projet Gesda, ils ont adopté le tri sélectif des déchets depuis quelques mois. «Nous avons un sac pour les déchets comme les bouteilles en plastique, les canettes, les boîtes de médicaments, les emballages de biscuits, et un autre pour les restes alimentaires, comme les épluchures de fruits et légumes, les restes de riz, ainsi de suite. Au début, l’application a été difficile, mais, au fur et à mesure, et grâce aux formations que nous avons reçues, nous nous sommes habitués à la gestion des déchets solides», témoigne Nirina Rambelomanana, président du fokontany d’Ampefiloha.
Cela fait un an que ce projet est en phase pilote dans ce fokontany. «90% des habitants de ce quartier ont adopté la gestion des déchets solides, selon le résultat d’une étude», note Thérèse Victoria Maminiaina, directrice de projet au sein de la commune urbaine d’Antananarivo, samedi, lors de la clôture de la phase pilote de ce projet, dans le fokontany d’Ampefiloha. «Cette pratique a des répercussions positives dans notre foyer et dans notre quartier. Notre cuisine est plus organisée, il n’y a plus d’odeurs nauséabondes provoquées par l’accumulation des déchets, ni à la maison, ni dans le quartier, ni là où il y a des bacs à ordures. D’ailleurs, les camions de la Société municipale d’assainissement (SMA) collectent régulièrement les déchets», enchaîne Nirina Rambelomanana.
Ce tri des déchets a, par ailleurs, conduit à la diminution des déchets ménagers. La quantité des déchets organiques collectés par les agents de la structure locale qui assure la gestion des ordures au niveau des fokontany (RF2) par secteur serait passée d’une tonne, au début du projet (ndlr : mois d’août 2024), à 60 kg, actuellement. Le but de ce projet est de trier les déchets organiques et les déchets recyclables, dans le but de réduire la quantité des déchets ramassés par la SMA dans la ville d’Antananarivo. Cette tâche est budgétivore avec un besoin mensuel de 1,2 milliard d’ariary, pour transporter les déchets, depuis les bacs à ordures jusqu’au site de décharge à Andralanitra. «Nous encourageons les contribuables à Antananarivo à payer les impôts, car c’est avec les redevances sur les ordures ménagères (ROM) que la SMA fonctionne», lance Thérèse Victoria Maminiaina. Les déchets recyclables peuvent, par ailleurs, être utilisés par les sociétés de recyclage.
Ce projet pilote sera étendu dans d’autres quartiers. C’est le fokontany d’Ampandrana Est qui va l’accueillir, prochainement.
Miangaly Ralitera