AMÉLIORATION DES ÉTUDES SUPÉRIEURES - La réforme dans les universités attendue

Des anciens ministres de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique ont participé à la Réflexion nationale sur la qualité de l'enseignement supérieur à Mantasoa, la semaine dernière.

Un atelier de réflexion a eu lieu à Mantasoa. Parmi les priorités figurent la digitalisation, l'amélioration des programmes et la promotion de la transparence dans l’enseignement supérieur.

Des changements devraient être perceptibles au niveau des universités publiques, sous peu. Les participants à l'atelier de réflexion nationale sur la qualité de l'enseignement supérieur, qui s'est tenu à Mantasoa les 23 et 24 janvier, ont passé au crible tous les problèmes de l'enseignement supérieur, qui ont provoqué sa dégradation, selon les constats. Ils ont apporté des solutions à chacun de ces problèmes pour améliorer la qualité de l'enseignement supérieur. Ils ont proposé qu'il soit nécessaire d'insister sur le respect des textes en vigueur, de corriger les incohérences et ambiguïtés, de mettre l'accent sur la digitalisation et la modernisation de la gestion universitaire pour renforcer la gouvernance, d’impliquer toutes les universités et les Instituts supérieurs de technologie (IST), de définir la portée et les limites de l'autonomie universitaire, de rehausser la qualité des formations et des processus de recrutement, et d'encourager l'éthique et la transparence au sein des institutions.

La liste des tâches à accomplir est longue. Selon les détails partagés par le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, l’amélioration de la qualité et de la pertinence des programmes d’enseignement implique de définir des critères scientifiques pour l’enseignement supérieur, de renforcer les compétences linguistiques des étudiants, d’améliorer les processus de recrutement et de titularisation des enseignants, de promouvoir le recyclage et la formation continue des enseignants, ainsi que de mieux connecter l'université au monde professionnel et d'adapter les programmes aux besoins actuels.

Responsabilisés

La digitalisation, par ailleurs, a été proposée pour de nombreux domaines, dont la gestion des carrières, des heures complémentaires, des emplois du temps, des plateformes d'informations sur les enseignants et leurs travaux, etc., afin d'améliorer la transparence, la gouvernance et l'efficacité. "La digitalisation obligera, par exemple, les enseignants à respecter les heures de cours et à être assidus", note le président national du Seces, FaliarivonyRandriamialinoro, qui a assisté à cet atelier.

Les chefs d’établissement et les présidents d’université seront, en outre, responsabilisés vis-à-vis de l’assiduité des enseignants et du respect des obligations de service, ainsi que pour lutter contre les comportements inappropriés comme le harcèlement et la corruption. Le respect du rôle du collège des enseignants pour le recrutement a également été insisté. Pour la promotion de la recherche et des publications, il a été souligné que cela doit passer par la mise en réseau des directions de recherche et des écoles doctorales, le soutien à la publication des résultats de recherche, la réhabilitation de la Commission nationale de l'Université et de la Recherche scientifique (CNURS) pour l'évaluation des carrières des enseignants, et la clarification des réglementations concernant les diplômes de HDR et de doctorats.

Ces résolutions ont été proposées par des anciens et actuels présidents d'université, les directeurs généraux des IST, le Collectif des professeurs, les chefs d'établissements et le Syndicat des enseignants-chercheurs et des chercheurs-enseignants de l'enseignement supérieur (Seces).

Miangaly Ralitera

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