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| L’arrivée des suspects, escortés par des douaniers, au Pôle anti-corruption, jeudi. |
Une détention préventive a été prononcée par le Pôle anti-corruption contre deux employés du ministère des Affaires étrangères et un individu, impliqués dans un trafic d’or.
Tout droit à la maison de force de Tsiafahy. Cet établissement destiné à emprisonner de grands criminels condamnés, mais également des prévenus, a accueilli trois entrants dans la nuit de jeudi à hier.
Deux de ces nouveaux détenus, concernés par un mandat de dépôt émis par le Pôle anti-corruption, travaillent au sein du ministère des Affaires étrangères (MAE). L’autre est celui à qui a été confié le transport d’une valise diplomatique contenant plusieurs lingots d’or (53,7 kg) interceptés à l’aéroport international d’Ivato.
C’est pour ce trafic qu’ils ont été envoyés derrière les barreaux, escortés par des douaniers, depuis les 67 ha jusqu’à Tsiafahy. Un chef de service de la chancellerie auprès du même ministère, également impliqué dans cette affaire, est toujours en fuite.
Plainte
Un avis de recherche visant à le retrouver a été lancé par le service central de lutte contre les faux, fraudes et contrefaçons, rattaché à la direction de la Police économique. Une plainte a déjà été déposée à son encontre par le MAE, qui affirme être indigné au plus haut point par ses agissements : faux, usage de faux et usurpation de fonction.
C’est lui qui a délivré des autorisations pour la soi-disant cargaison diplomatique, selon les informations communiquées cette semaine par le ministère de la Communication et de la Culture.
L’administration douanière a bien souligné que le trafiquant avait prévu de prendre un vol d’Ethiopian Airlines ET 852 à destination de Dubaï via Addis-Abeba, lundi. Sa valise diplomatique l’a trahi lorsqu’il a dû passer par le contrôle des agents postés dans la zone «sous-douanes ». À présent, les autorités sont à la recherche du signataire des faux documents.
Rien que ce mois-ci, un total de 67,565 kg d’or a été soustrait d’une série de tentatives d’exportation illicite et déposé à la Banque centrale, selon les explications fournies par la direction générale des Douanes, qui se félicite du résultat fructueux de sa récente « réunion tactique ».
Gustave Mparany